Bon ça y est le ponçage est terminé ... eh bah j'aurai bien galéré
Alors pour ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure, voici mes remarques et astuces (qui feront grincer les dents de certains
)
1. si c'est juste pour faire joli sur un uke à 100 balles, vaut mieux passer son chemin
, non sérieusement c'est vraiment trop galère, beaucoup de travail, et beaucoup de poussière.
2. si c'est pour le son, là, foncez : je suis sur le cul, la projection et le sustain me semblent avoir pris un réel bonus. Je regrette de n'avoir pas fait d'enregistrement, mais c'est pas grave. En tous les cas, l'explication n'est pas loin.
En effet, les deux points sont liés à mon avis au même constat : l'épaisseur du vernis est incroyable, et je ne parle pas de la dureté. Du coup cette saloperie devait littéralement étouffer le son. Une fois libéré de cette gangue, mon uke peut enfin s'exprimer
Alors, du coup pour l'expérience du ponçage sur un uke "industriel", chinois, tout ce qu'on veut, il faut prévoir un bon pack d'eau et un tas de serviette, parce que vous allez suer, croyez moi.
J'ai commencé par poncer tranquillement au 180, puis au 120 puis au 80 (je sais normalement c'est dans le sens inverse), et après, n'ayant plus de peau au bout des doigts, j'ai attaqué à la ponceuse, et même là j'ai galéré. Je suis passé chez caspo pour acheter du produit (qu'is m'ont remboursé car le truc n'aurait pas dissout une aquarelle)et finalement j'ai eu une illumination.
Avec tout ce que j'ai dit avant j'ai déjà du me faire des ennemis
mais très sincèrement, ce ..t'in de vernis était imponçable. Alors je me suis dit, si on ne peut pas le dissoudre, pas le poncer, et bien on va le gratter. Du coup, j'ai attrapé un vieux ciseau à bois que j'ai légèrement rebiseauté et j'ai commencé à "gratter" le vernis. Résultat : au poil, ça dégage vite, ça fait beaucoup moins de poussière et on peut aller assez près des liaisons (manche, sillet). Bien sûr, il faut faire très attention, car un mauvais geste et là, c'est le drame. Heureusement je n'ai pas eu à vivre ce grand moment de solitude. En y allant doucement, régulièrement et surtout sans appuyer comme un cinglé, ça se fait très bien, enfin pour la table et le dos. Pour les éclisses, c'est une autre paire de manche. Là il n'y a pas d'autre option que le ponçage à la mano.
Le ponçage s'est fini avec du 600.
Bref au final j'y suis arrivé, même si j'ai utilsé des méthodes peu ortodoxes. Ce que j'en retiens c'est que ces vernis sont effectivement très résistants, et qu'à moins de vouloir les remplacer par un vitrificateur en 14 couches, je ne vois pas comment obtenir un résultat équivalent. A croire qu'ils utilisent les m^mes vernis que pour des carrosserie de voiture.
Mais on s'en fout un peu, en même temps. Eh oui, parce que ce que j'entends maintenant ne fait aucun doute, et je ne regrette en rien les heures passées à respirer cette saloperie et à transpirer comme un bagnard.
Mon dilemme maintenant reste donc l'étape suivante : gomme shellac ou danish oil.
En fait, j'étais parti sur la gomme shellac à l'origine, mais plus ça va et plus je me dis que ça va faire joli, certes, mais que je ne vais plus oser sortir mon uke. Alors est-ce que le danish oil ne serait pas une meilleure solution au final ?? - même en terme de résistance.
Ce que je veux à tout prix éviter, c'est l'étouffer à nouveau !! Bon je réfléchis à ça, je posterai quelques photos.
A bientôt