Pas avant le mariage
Depuis six mois que Marcel fréquentait Andrée, pas une seule fois, il n’avait pu la décider
Elle lui disait : chéri, je t’en prie, reste sage, n’insiste pas, je n’le ferai pas avant l’mariage
Il essayait de la prendre par les sentiments : Je t’en supplie, c’est vraiment un besoin pressant
Mais elle, refusant de céder à son chantage, lui répondait : Je n’le ferai pas avant l’mariage
En attendant, il s’débrouillait comme il pouvait, mais faire ça seul, on peut pas dire qu’ça lui plaisait
Ça lui f’sait honte, il ressentait presque un blocage, et puis à force, il craignait de s’faire un claquage
Au bout d’un temps, ça lui donna de tels complexes que discrètement, il rendit visite à son ex
Elle fut tellement heureuse de revoir son visage, qu’pour lui prouver, elle mît tout son cœur à l’ouvrage
Mais lorsqu’ensuite, il retourna à la maison, immédiatement Andrée sut qu’ça n’tournait pas rond
Car sur sa chemise, y’avait une trace de maquillage, alors furieuse, elle lui fit une scène de ménage
Espèce de mufle, ne retourne plus jamais chez elle, j’p’réfère encore que t’aille voir des professionnelles
Je te préviens qu’au prochain de tes dérapages, tu n’auras plus qu’à aller faire tes bagages
Un jour de juin, pour voir enfin l’bout du tunnel, n’y tenant plus, il la mena devant l’autel
À peine mariés, elle lui lança d’un air sauvage : maintenant chéri, tu peux me réduire en esclavage
Dès qu’ils rentrèrent, elle lui baissa son pantalon, le dépouilla de sa chemise et d’son caleçon
Elle qui toujours s’était pourtant montrée si sage semblait soudain prête à subir tous les outrages
Ô mon amour, que tu es beau, nu comme un ver, Ô mon chéri, oui, maintenant ! je veux le fer !
Et toute la nuit, et sans le moindre prélavage, d’un air ravi, elle fit enfin son repassage