Le forum francophone de l'ukulélé
L'atelier lutherie => L'atelier => Discussion démarrée par: JAZZ'o-Fils le 06 janvier 2019 à 18:33:21
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Bonsoir,
En cette nouvelle année, j’ai un peu de temps devant moi, je me remets un peu à la lutherie.
Cela fait déjà quelques années que j’ai en tête de me refaire un uke archtop ténor.
Ma première fabrication date déjà de 2011 et je n’ai que cette pièce unique. Je serai bien gêné s’il arrivait quelque chose.
Sur ce nouveau modèle, je vais garder à peu près le même plan et les mêmes bois.
Par contre je vais essayer un nouveau barrage, des éclisses plus larges pour avoir une caisse plus profonde et sans doute un son plus ample.
D’autre part, je vais installer 2 humbuckers, au lieu d’un seul. Ce sera donc aussi des cordes métal.
Le tout c’est pour jouer sur scène.
En photo, mon archtop 2011…
[il faut être connecté pour voir les photos, et cliquer dessus pour agrandir...]
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Je reprends mon premier moule que j'ai fabriqué en multiplis.
Je vais juste l'adapter et le préparer pour faciliter le cintrage des éclisses...
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La table sera taillée dans du bel épicéa sec de 1983 (qui devait servir pour une viole).
le quart scié sur quartier est refendu.
Les 2 partyes sont collées sur un joint raboté sans jour.
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Le fond sera taillé dans du bel érable ondé.
parce que c'est beau, et l'érable est costaud.
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La table et le fond sont chantournés.
Une feuillure est dégagée tout autour pour garder les bords avant d'attaquer la sculpture des masses sur les bords
Je garde donc 3mm d'épaisseur qui seront affinés plus tard, notamment à la phase délicate de la "recurve".
A cet effet je me suis bricolé une petite toupie avec la défonceuse mise sous table.
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Chouette projet ! ;)
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Le 1er est vraiment très beau ! Le 2nd va l'être encore plus!
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Effectivement, magnifique !!!
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Quel boulot... Bon courage !
Le fond est déjà magnifique...
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chouette un nouveau projet ! :top:
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Chouette projet ! ;)
chouette un nouveau projet ! :top:
Y'a d'l'écho ! :renne:
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.. je te laisse le soin d'être originnnal ! :grinoel:
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ça va encore sentir bon les copeaux de bois sur le forum ;-)
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.. je te laisse le soin d'être originnnal ! :grinoel:
Mais ce que tu apportes fait la différence, c'est comme un élan...
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Régis se remet à l'atelier, en voilà une chouette nouvelle !
Et pour un archtop au moins aussi beau que le premier, et qui devrait sonner encore mieux.
Bon courage et beaucoup de plaisir Régis !
Et au plaisir de tenir cette nouvelle merveille dans les mains cet été.
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Joli projet :)
Je vais suivre avec plaisir ^^
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C'est très prometteur !
Une belle série à suivre...
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youpiiii !!! encore un beau uke en perspective...vivement la suite !
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Régis se remet à l'atelier, en voilà une chouette nouvelle !
.....Et au plaisir de tenir cette nouvelle merveille dans les mains cet été.
Oui, merci !
je pense quand même avoir le temps pour un autre uke pour l'été ...
;)
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Le chantier de sculpture va commencer.
Avec mon maillet « maison » en buis et acajou, Il me faut quelques bonnes gouges aux profils adaptés et des mini-rabots de formes.
J'en ai bricolé 2 en buis (convexe et concave), j'utiliserai aussi des petits rabots-noisette Ibex.
Pour la finition j'utiliserai des racloirs courbes et ensuite des abrasifs.
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1ère étape : Profiler « la bosse » de la table en épicéa.
Je commence à entailler à partir de « l’apex » situé au niveau du chevalet.
Je travaille progressivement en tournant pour que les courbes se dégagent de façon harmonieuse.
Attention, l’épicéa est un bois tendre, il faut aussi respecter le fil.
Un réglet posé à l’horizontal permet de visualiser les profils.
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On s'y croirait dans ton petit atelier !
Tes doigts sont en or !
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Merci pour le partage. :)
Le premier est déjà magnifique !
Ça doit être quelque chose de fabriquer son uke et de jouer ensuite avec !
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Merci !
......
Je passe des abrasifs pour adoucir les courbes et je trace l’emplacement des ouïes, du micro manche et du chevalet.
Le fond en érable ondé est lui-aussi passé au fil des gouges et des rabots.
Attention, cette fois, il faut travailler à 45° pour ne pas planter l’outil dans les ondes à contre-fil.
De la patience…
Mais on peut écouter une bonne émission à la radio.
Qui veut des copeaux ?
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Les 2 « bosses » sont sculptées.
Je vais maintenant procéder au « creusage » des faces internes.
Pour respecter et contrôler les épaisseurs je vais utiliser le comparateur que je m’étais fabriqué pour le N°1 en 2011.
Les faces sont creusées avec les mêmes outils que pour le bossage : gouges, rabots Ibex, racloirs et abrasifs
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C'est impressionnant, on dirait un pro !
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Vraiment ça m'épate quand je vois ce genre de chantier. J'aimerais tellement avoir la fibre pour ce genre de chose ! (moi qui demande conseil pour changer une ampoule...)
C'est très beau à voir, et j'imagine le bonheur que cela doit être de jouer l'instrument qu'on a fabriqué.
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Je visualise les courbes avec l’ombre du réglet.
J’affine et je contrôle au fur et à mesure avec le comparateur.
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Je m’occupe des ouïes
A cet effet, je perce des trous, doucement, bien perpendiculaires.
Attention à ne pas arracher les bords…
Je découpe alors les ouïes à la scie à chantourner munie d’une lame fine.
La découpe est perpendiculaire par rapport au plan.
J’y vais molo pour ne rien arracher ni partir de travers.
Je n’ai pas envie de tout recommencer…
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Vue de la face interne de la table affinée et les ouïes découpées.
Plus tard, je les borderai d’un filet blanc...
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Passionnant, impressionnant !
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édifiant en effet !!
je pense tout à coup au boulot que doit représenter la fab d'une contrebasse :-w
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édifiant en effet !!
je pense tout à coup au boulot que doit représenter la fab d'une contrebasse :-w
Ben, au lieu de retenir son geste pour ne pas déraper, il faudrait plutôt donner un bon coup de rein !
;)
Allez, on laisse table et fond de côté pour s’intéresser à la fabrication du manche.
Je pré-débite 3 planchettes d’érable et 2 morceaux de placage d’ébène.
Je colle tout ça en un sandwich pressé à mort.
Le lendemain je colle deux alaises pour élargir la tête.
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je vais incruster une barre de carbone dans le manche, comme pour le N°1.
Je rainure au plus près du renfort à la défonceuse.
Je rainure au plus fin pour l'alaise en érable qui viendra couvrir le renfort.
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Le collage du renfort en carbone et de l'alaise est effectué à l'araldite bi-composants.
je protège le chantier pour ne pas en graisser partout.
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Impressionnant :o
A cette vitesse, il va être fini dans le mois :D
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Merci Regis !!
...j'ai joué le n01 et le bonheur est au rendez vous!
trois choses me fascinent :
la conception est parfaitement fidèle au modèle de la L5 Gibson alors que toutes les proportions sont modifiées,
malgré la réduction les cotes sont parfaitement équilibrées et le uke est rayonnant visuellement !
c'est pareil pour tous les Maka de Regis qui sont des petits Selmer splendides, incroyablement fidèles au modèle mais surtout pas des réductions "photocopiées".
Comme chez GG ce génie de l'outil fabriqué pour la spécificité du travail .....et pour le plaisir! plaisir de l'objet qui va parfaitement fonctionner pour une tache précise, et plaisir pour les yeux et le toucher de la main....
de l'adage "C'est les bons outils qui font le bon ouvrier" on passe à " l'ouvrier talentueux et heureux fabrique ses outils".
La finesse du travail et celle, à venir, des finitions...
le casting des mécaniques et boutons sera décisif aussi (pour pousser le bouchon il faudrait des mécaniques tulipes blanches et des boutons plastoc ambrés...)
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Le fan de Gibson a parlé. Ugh ! 8)
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Salut,
Ouahou !
Au risque de paraitre banal je dois dire super boulot ! Ça fait rêver...
Et merci du partage.
@+
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Merci Regis !!
...j'ai joué le n01 et le bonheur est au rendez vous!
...
le casting des mécaniques et boutons sera décisif aussi (pour pousser le bouchon il faudrait des mécaniques tulipes blanches et des boutons plastoc ambrés...)
Le son du N°1 est meilleur depuis que j'installe des cordes Flat Wound Mellow, même si c'est des cordes pour guitare.
Avec un diapason ukulélé ténor, donc plus court qu'une guitare, le tirant est donc un peu plus fort...
Pour l'accastillage, je ferai au mieux, mais ce n'est pas facile de trouver ce qu'il faut dans la gamme ukulélé.
J'ai d'ailleurs un souci avec le cordier trapèze qui ne se fabrique plus !
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Allez, on poursuit le chantier….
Je trace le profil du manche. La courbe de la tête mais aussi les bonnes largeurs du manche, allant du sillet à l’emboiture…
Je suis le profil à la scie à chantourner.
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Je trace la queue d’aronde qui fixera le manche à la « boite ».
Je scie finement les joues à la scie japonaise jusqu‘au talon du manche, au 2/3.
Ensuite ce n’est plus possible.
Je vais poursuivre le travail aux bédanes et ciseaux, et dégager les joues progressivement.
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Allez, il est temps de profiler le rond du manche.
Je râpe, râpe, tranquillo …
A la fin.................... Un coup d’abrasifs pour adoucir…
Et voilà le travail !
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Miam !
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Miam !
j'y ai pensé !
Je t'ai gardé une boite à chaussure pleine de copeaux d'épicéa, et une autre pleine de copeaux d'érable ondé !
:)
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Je laisse le manche de côté.
J’y reviendrai plus tard pour les incrustations de tête…
Allez, on passe à une phase délicate : Le cintrage des éclisses.
Le point très-très délicat (et un peu flippant) est le cintrage du pan coupé « vénitien, » avec sa courbe et contre-courbe très serré, encore plus sur un gabarit ukulélé.
Je vais commencer par ce problème.
Je coince un décapeur thermique dans un étau métallique, et j’aboute un tuyau en inox dans lequel j’en ai coincé un autre plus petit.
L’intérêt ? Avoir plusieurs possibilités de courbes.
Pour faire un peu de vapeur, je dépose sur le tube une pattemouille en tissu que j’humidifie régulièrement.
Pour ne pas patauger, j’ai posé une casserole de bricolage par terre pour récupérer les gouttes.
Je cintre progressivement les éclisses que je fais glisser sur le tube.
Je ressens le bois se courber progressivement, et la vapeur m’envahir.
Le plus dur est de ressentir les résistances des fibres sans vouloir aller trop loin ou trop vite.
On le sait souvent trop tard.
Le bois, lui, ne sait plus ce qu’il doit faire :
Une courbe dans un sens, une courbe de l’autre puis encore une courbe. Lui qui poussait droit !
Et voilà, j’ai pété 2 éclisses à cause des courbes et contre-courbes très serrées du pan coupé.
Surtout, rester zen….
Dommage, cela m’en fera 2 de moins dans mon stock de bel érable ondé…
Mais, je finis par y arriver.
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Le cintrage de l’éclisse haute est plus facile.
Tout est mis sous presse pendant 2 à trois jours, voire plus.
Il faut que le bois fixe bien ses nouvelles formes en séchant tranquillement…
Je m’en rendrai compte à sa couleur.
Ouf, une étape délicate enfin effectuée…
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Allez, les éclisses sont bien sèches. Cela se voit à la couleur, plus claire, blanche.
Je prépare deux taquets. Celui du bas de caisse et surtout celui du manche sur lequel j’entaille une mortaise en queue d’aronde adaptée à celle du manche.
Je coupe les éclisses en m’aidant des demi-moules.
Je referme le moule. J’installe les éclisses et j’adapte les taquets aux courbes.
Je protège les jointures avec du scotch.
Une fois que tout correspond bien je peux procéder à l’encollage.
Le lendemain, je peux m’attaquer au collage des contre-éclisses.
Pour cette fois, je cintre à chaud des longueurs en Samba.
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Les contre-éclissses fixées et la colle sèche, j'installe de petites entretoises afin de prévenir tout risque de fente ultérieur.
Les éclisses restent droites et ne s'affaissent pas.
Il faut aussi tenir compte du poids de la quincaillerie qui sera embarquée.
ainsi, j'ai doublée la zone de sortie du jack.
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Y'a pas à dire, c'est beau...
(et instructif)
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jolies courbes !
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Y'a pas à dire, c'est beau...
(et instructif)
+1 :)
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C'est beau ?
Ben sauf quand j'ai essayé de mettre le fond et la table, comme ça, pour voir.
J'ai trouvé l'ensemble bouffi. une cocotte minute.
Allez, hop, une petite cure d'amaigrissement pour redevenir svelte.
Je prends ma plus grande scie japonaise et je vais enlever une bande d'1cm.
Juste sous la contre-éclisse haute, comme si je coupais un rôti.
Bien sûr, je dois recoller une contre-éclisse...
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Le temps que la colle prenne bien, je m'applique à coller un petit renfort sur le joint d'axe du fond en érable...
Plus tard, j'entreprends le collage du fond enserré dans le moule.
je me suis bricolé un système qui fonctionne bien, facile à mettre en oeuvre et rapide.
La colle figeant vite, je ne perds pas de temps, c'est cool.
Y'a qu'à tourner un quart de tour et hop !
Voilà, on laisse tout ça reposer...
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Après une bonne nuit sous presse, je peux "démouler".
J'arase le long du bloc-éclisses avec ma défonceuse équipée d'une fraise à copier.
C'est encore brut, mais ça commence à ressembler à un ukulélé.
Prochaine étape : la pose des filets.....
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C'est encore brut, mais ça commence à ressembler à un ukulélé.
perso je vois aussi une tête ::)
Prochaine étape : la pose des filets.....
assurément la pêche sera bonne :green:
sérieux : c'est :top:
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Encore du beau boulot, l'érable est superbe.
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Merci pour vos encouragements !
perso je vois aussi une tête ::)
Oui, je connais ta sensibilité aux crânes d'oeufs venus d'ailleurs !
Le prochain que je vois atterrir sur mon établi je lui donne les coordonnées des rendev'ukes, promis !
;D
Je vais procéder à la pose des filets sur le fond alors que la table n’est pas encore collée
Cela me permet de profiter de la stabilité du bloc-éclisses bien à plat
Je devrais me fabriquer un dispositif sérieux avec une potence réglable pour la défonceuse et un chariot réglable pour le corps du uke.
Un jour…
Pour l’instant, je bricole à la va-vite un petit support collé au double-face qui va me permettre de passer au-dessus du galbe prononcé.
Je remonte mon chantier à la hauteur des yeux et je procède en apache, mais avec beaucoup de concentration.
J’utilise une fraise à roulement que je règle selon le filet…
Noir/blanc/noir pour le filet intérieur = 1.5 mm
Je change mon réglage et mon roulement et hop, je dégage la feuillure du bord pour le filet extérieur qui sera ivoire.
Si l’engin dérape, je ruine tout et je n’ai plus qu’à recommencer...
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Si l’engin dérape, je ruine tout et je n’ai plus qu’à recommencer...
quand tu penses que l'expression consacrée dans de telles situations est
"travailler sans filet".. :-\
un comble ^-^
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quand tu penses que l'expression consacrée dans de telles situations est
"travailler sans filet".. :-\
un comble ^-^
:D :D
Avant c'était sans, maintenant c'est avec !
je pose d'abord le petit filet noir/blanc/noir.
je borde ensuite avec le filet ivoire.
je racle pour araser...
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Toujours aussi admiratif de ton travail... Ça semble si simple écrit comme cela :))
Petite question : je prévois également de faire des filets de protection sur mon uke mais mon esprit à un peu de mal a anticiper cette étape.
On est d'accord, tu découpes dans l'éclisse et le dos ou la table... Mais tu decoupes également dans la contre éclisse ? Ton Filet à un profil carré ?
Et ensuite tu arrases ?
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Petite question : je prévois également de faire des filets de protection sur mon uke mais mon esprit à un peu de mal a anticiper cette étape.
On est d'accord, tu découpes dans l'éclisse et le dos ou la table... Mais tu decoupes également dans la contre éclisse ? Ton Filet à un profil carré ?
Et ensuite tu arrases ?
Bonsoir Raphael.
Pour les filets composés:
je fais mes feuillures dans l'épaisseur de la table ou du fond 1.5mm au carré
et pour le filet extérieur: 5/6mm x2/3mm
Tu as ce qu'il faut pour ce travail ?
Si tu fais ça avec du bois, il faudra le pré-cintrer à chaud
Attention aux épaisseurs de tes éléments et de tes contre-éclisses.
Je n'aime pas traverser l'éclisse.
Voici un petit shéma :
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Le fond étant en place, je retourne au travail sur la table, ou plutôt sous la table !
(non, je n'ai pas bu)
Mon premier archtop n’avait qu’un humbucker touche, j’ai alors choisi de lui faire un barrage en X, passant sous les pieds du chevalet.
C’est un beau travail de taille en 3D pour suivre le profil des courbes pile-poil.
Pour ce nouveau modèle, il y a 2 humbuckers, 4 potars et un sélecteur.
Cela fait beaucoup d’éléments embarqués, donc du poids, des risques de fissures et de problème sur la structure.
Je vais donc prévoir…
Dans un premier temps, je vais coller des patchs en fil de travers.
Je vais raboter, poncer des chutes de tables en bois de quartier, aussi finement qu’un placage.
le collage doit être sûr.
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Ensuite, un barrage en HH fera une charpente, un peu comme un squelette, et maintenir la voûte.
Je prépare et débite mes « bûchettes » dans du bois (sapin) au fil serré et bien droit (debout). [bois sur quartier]
J’installe ma table dans mon « ciel de collage » sur deux sacs de sable.
Cela me permet de faire une masse meuble, et je lui fait prendra le galbe de la table.
……
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Bonsoir Raphael.
Pour les filets composés:
je fais mes feuillures dans l'épaisseur de la table ou du fond 1.5mm au carré
et pour le filet extérieur: 5/6mm x2/3mm
Tu as ce qu'il faut pour ce travail ?
Si tu fais ça avec du bois, il faudra le pré-cintrer à chaud
Attention aux épaisseurs de tes éléments et de tes contre-éclisses.
Je n'aime pas traverser l'éclisse.
Voici un petit shéma :
Bonsoir Régis,
Merci beaucoup pour le schéma et tes explications. Ton fils est très intéressant :)
Je t'envoie un plan pour pas parasiter :)
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petite réflexion..
s'agissant d'un archetop et vu la rigidité naturelle d'une surface voutée, je ne pensais pas que les barrages seraient aussi "volumineux"
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Pour un archtop juste acoustique, (sans poids embarqué) effectivement, les barrages peuvent être plus fins, mais ils restent indispensables pour la diffusion de l'onde.
Les barrages préparés sont un peu haut, pour l'instant, avant collage.
J'ai prévu de les affiner plus tard au petit rabot, tout en testant le son de la table (tapping)
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vu !
merci pour les précisions :)
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C'est superbe !
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Bonsoir,
Les barrages sont collés dans mon « ciel de collage »
La table est calée sur du sable qui fait masse.
Il suffit de fixer les barrages par étayage avec des baguettes.
Voire, comme ici avec des rameaux de Cotinus du jardin.
C’est facile, rapide, sans stress et sans risque d’abîmer.
Les 2 poutres longitudinales seront retaillées plus finement.
Je laisse reposer….
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Le collage bien sec, je retire ma table et j’inspecte.
La table vibre bien sur les bords, moins entre les poutres, c’est normal.
Je vais les retailler aux rabots noisette. C’est agréable de faire de fins copeaux.
Au fur et à mesure que j’enlève du bois, le son s’ouvre.
Je tapote avec le doigt pour évaluer.
Le but est de trouver l’équilibre entre un renfort suffisant et une bonne réponse vibratoire.
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Tu as toujours trouvé le bon équilibre dans tes ukulélés maison jusque là, pas de raison que tu déroges à la règle cette fois ci.
Passionnant de te suivre.
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La table est prête à être collée pour fermer la boite.
Je fixe en priorité les deux points d’axe et contrôle que cela ne glisse pas.
Je peux alors fixer le tour. J’aime bien mes petites presses maison, c’est vite mis en œuvre…
Allez Germaine, c’est l’heure des bigoudis !
Pour Boby, c’est berthe :
….Sauf peut-être ma cousine Berthe
Qui s'est fait une indéfrisable
Elle est admirable, on en mangerait
Un tout petit peu tout petit peu tout petit peu…
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Passionnant à suivre!
les "poutres" sont dues à la mécanique que tu vas embarqué? Je suppose que la table dois supporter le poids du matos et pas se courber avec le temps?
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Une blague de jardinier : Le cotinus est le meilleur ami du taxodium. :bouffon:
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Oui, l'arbre aux perruques pour le cyprès chauve !
:))
Y'en a pas dans le jardin :P
mais y'a un Taxus aureus fastigiata pas loin.
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La boite est enfin fermée, je passe la fraise à copier pour araser.
Je change d'outil et je fais mes feuillures pour les filets.
Je colle le filet intérieur 3 tons...
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Je finis par le collage du filet extérieur...
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Mais quand tu bossais à l'hosto, c'est de la chirurgie de précision que tu aurais dû faire, tu aurais fait des miracles !
T'es carrément aussi doué qu'un luthier de métier.
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même en l'état, c'est un bien bel objet !!
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c'est juste magnifique...vivement la suite.
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magnifique !
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Waaaaw c'est vraiment impressionnant.
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Merci pour vos encouragements ! :)
La caisse est mise au repos en attendant l’heure de la mise en couleur et la finition.
Allez, je retrouve mon manche pour continuer sur la tête.
Je colle un placage bien ondé, puis je ressorts mes coquillages.
Je réfléchis et je recherche ce que je vais incruster.
La nacre, ce n’est pas facile à travailler.
Les coquillages, même ces huitres perlières de Polynésie, ne sont pas plats.
Il faut donc « dresser » de petits morceaux.
D’autre part, la couche externe grise et moche est épaisse.
Il faut l’abraser longtemps avant d’apercevoir ses couleurs et sa transparence.
L’extérieur montre des bandes gris nacré/vert émeraude/ aubergine. Plus rarement dans les jaunes. L’intérieur est blanc nacré uni
La poussière est très irritante.
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Bof, le truc du palmier n’est pas très adapté au style archtop jazz.
Je vais chercher un motif plus neutre, art déco…
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Voilà, je vais incruster une sorte de prisme, comme un cristal de roche, mais découpé dans de la nacre d'une huitre polynésienne...
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coquillages incrustassés.. ::)
joli travail et bon choix d'art déco !
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Très élégant :)
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Nacre d'origine polynésienne, tant qu'à faire !
Bel ouvrage !
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coquillages incrustassés.. ::)
> péchés avec ma-drague ! ::)
Comme pour la caisse, je feuillure la tête avant de coller les 2 filets.
J’arase et je taille les filets en pointe en arrivant sur le manche.
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Je vais maintenant m’intéresser à la touche.
Je profile et je dresse une planchette d’ébène.
Je tiens compte du filet de bord.
La largeur de la touche en est réduite d’autant.
Je l’installe sur un chantier, collée au double face sur un trait d’axe.
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Je vais pouvoir tracer les frettes avec une équerre après avoir calculé le diapason.
Je trace l’emplacement des repères de nacre, sur le même modèle que pour l’Archtop 1.
Je vais tailler ces morceaux dans de la nacre blanche des huitres polynésiennes.
Je vais les abraser pour les aplatir et les mettre aux cotes.
D’un autre côté, je débite mes tours de micros dans les planchettes d’ébène suffisamment épaisses.
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tours de micros en ébène !! :o
classe !
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Super jolies les incrustations. J'aime bien ton prisme mais j'aimais aussi bien le palmier. Après oui, ça fait peut être pas très rockeur !
Et en fait j'avais jamais fait le lien entre les coquillages et la nacre. Mais oui ! C'est évident en fait.
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Et en fait j'avais jamais fait le lien entre les coquillages et la nacre. Mais oui ! C'est évident en fait.
Mon pov RicoO, tu ne bouges pas de ta vallée, t'as jamais vu la mer ?
L'ambiance iodée, les mouettes, le bruit du ressac, marcher dans le sable pieds nus, chercher des crabes, des coquillages...
Oui, la nacre c'est du coquillage, ce n'est pas fait avec du lait de vache ou de la pulpe de noix de coco.
8)
tours de micros en ébène !! :o
classe !
c'est class, mais c'est que je n'ai pas le choix. je vais aussi faire mon chevalet réglable et mes boutons de potards en ébène.
le pickgard sera en écaille.
Pour l'instant je creuse les emplacements des repères en nacre à la Dremel en faisant attention de ne pas déraper.
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Les repères en nacre incrustés et poncés, les faces à encoller sont griffées finement pour l’accroche.
Je peux procéder au collage de la touche en respectant scrupuleusement le trait d’axe.
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La touche bien sèche, je vais pouvoir coller autour le filet blanc sur l’espace réservé.
Je prépare et installe le sillet de tête taillé dans un os. Je l’affinerai plus tard.
J’arase, je ponce avant d’envisager le frettage.
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Les frettes sont taillées au fur et à mesure avec un épaulement pour s’inscrire entre les filets blancs sans dépasser.
Il y a une frette zéro.
Je perce à 1.5mm pour installer les petits repères noirs sur le filet blanc.
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la frette zéro devrait être obligatoire !! :vieux:
le repère de touche sur la tranche à la première frette.. moins :heu:
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la frette zéro devrait être obligatoire !! :vieux:
Je suis bien d'accord !
le repère de touche sur la tranche à la première frette.. moins :heu:
Ben oui, cela fait débile, mais commencer une ligne au milieu ce n'est pas beau.
épi, ma Lespaul Black Beauty de 1978, elle, c'est comme ça ! hé hé !
:P
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le repère de touche sur la tranche à la première frette.. moins :heu:
gibson oblige, Gretsh moins ...
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Bon, il va falloir que je me bouge pour aller voir ça...
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gibson oblige, Gretsh moins ...
sur la tranche ?
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voui !
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C'est tellement esthétique, il faut bien de l'harmonie visuelle et artistique de temps en temps !
Et d'avoir vu l'archtop n° 1, les incrustations n'enlèvent aucunement le côté rock ou jazz.
C'est un plaisir de te suivre Régis !
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voui !
ah !
:)
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Les gros morceaux étant bien avancés je me tourne vers les petits éléments.
Les tours de micro sont taillés dans de petits blocs d’ébène.
Je découpe l’intérieur à la scie à chantourner puis je fignole à la lime.
Je teste le passage du bloc humbucker.
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L’ébène se lustre très bien.
A la fin il est super lisse et brille…..comme du plastoc !
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Le tour des micro sont mis à niveau.
Le micro-touche est plus fin que le micro-chevalet.
Je tiens compte du renversement et de la hauteur prévue des cordes.
D’autre part, il faut profiler avec précision les 4 faces des bases aux courbes de la table.
Je perce et entaille le logement des oreilles de chien.
J’évite de tout péter, le bois n’est pas épais…
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A la fin il est super lisse et brille…..comme du plastoc !
un comble.. ^-^
joli travail !
le résultat est superbe :top:
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A la fin il est super lisse et brille…..comme du plastoc !
c'est ébène la peine :)
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un comble.. ^-^
joli travail !
le résultat est superbe :top:
Merci !
C’est le tour du chevalet.
Je cherche dans mes chutes un morceau de bois qui pourrait convenir…
Voici un morceau de Grenadille qui correspond en dimensions.
Il faut être économe.
La Grenadille c’est, pour faire court, de l’ébène/palissandre.
Le bois est noir avec des veines plus rouges, violacées.
C’est un Dalbergia qui pousse en Afrique.
C’est plus dur que l’ébène. Je le travaille comme du métal.
Ce bois sent très bon, un peu comme un parfum de Chine.
La Grenadille est utilisée en lutherie pour faire des hautbois, des clarinettes…
Je prends en modèle le chevalet que j’avais fait en 2011 pour mon Archtop N°1.
J’ai déjà, en réserve, un jeu de mollettes de réglage.
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Je profile la base au galbe de l’apex.
Je vérifie à sa place que le piétement épouse bien la table.
Je perce et j’installe les vis de réglage
Je profile le sillet réglable, je perce pour les têtes de vis,
je pose les mollettes et je vérifie le bon fonctionnement…
-
Et hop, un coup de feutre à lustrer sur ma perceuse à colonne…
Le sillet réglable sera fignolé plus tard au montage des cordes.
-
La moindre pièce est travaillée avec raffinement...
-
Je me tourne (si j’ose dire) sur la fabrication des boutons des réglages de micros.
Je vais les travailler dans la masse d’un morceau d’ébène pour être raccord avec le reste des éléments.
Il me reste un modèle issu de mon premier chantier…
-
Je prépare les bouts du carrelet avant de l’installer entre les pinces dans le chantier de tournage.
Il fait beau, je m’installe dehors…
Je tourne les boutons, deux par deux, tête à tête.
Les copeaux d'ébènes iront composter mes parterres !
8)
-
Tu utilises des bédanes et non des gouges pour tourner ? ??? L'angle est peut-être plus fin.
-
Selon la forme à dégager, j'ai des gouges, des bédanes, des fermoirs, même un tronquoir.
Mais ce sont des outils de tournages !
Ils sont plus longs, pour le maintien, et surtout, l'angle d'attaque est moins aigu, sinon, l'outil "plante" !
-
ce garçon a bien plus qu'un tour dans son sac.. ^-^
-
J'avais raté plein d'étapes. C'est toujours aussi impressionnant...
Quels outils utilises-tu pour travailler la nacre ?
-
Finalement il n'y aura que les cordes qui ne seront pas faites maison ?...
-
Qui sait ? Y a peut-être quelques chats de gouttière mal léchés par chez Régis. :D
-
Quels outils utilises-tu pour travailler la nacre ?
Pour découper : Des scies : Scie à métaux, scie à chantourner, mais les fines lames font la gueule et pètent facilement.
Pour aplanir : ma ponceuse à bande à l’envers, des limes, des abrasifs collés sur un bout de bois…
Finition : abrasifs pour carrosserie…
attention à ses petits poumons !
Ensuite, il faut les incruster…
Finalement il n'y aura que les cordes qui ne seront pas faites maison ?...
Il y a aussi toute la « ferraille » embarquée ! :)
Qui sait ? Y a peut-être quelques chats de gouttière mal léchés par chez Régis. :D
Des chats mal léchés? Il y en a sans doute, on ne peut pas être partout.
De gouttière ? Mais, l’expression ; c’est pas plutôt les ours qui sont mal léchés ?
Mais, côté atlantique il n’y a pas d’ours.
Et toi dans la Drôme ?
Si tu parles des cordes en boyau, elles étaient issues des boyaux de mouton.
Dans un vieux bouquin de lutherie, J’ai 14 pages qui décrivent leur fabrication complexe, irritante et fatigante.
(Voir les deux extraits en photo)
Heureusement que les choses ont évolué !
-
La suite..
Le tournage effectué, il me reste à séparer les boutons et à les dimensionner correctement.
A la base, je perce une réserve large pour le passage de l’écrou et un trou plus profond pour la tige.
J’incruste un petit repère sur la jupe.
La pièce d’un €uro indique le gabarit.
-
Très intéressant la littérature concernant la fabrication des cordes harmoniques ! Mais Dieu que ce boulot devait être pénible à effectuer, surtout au niveau du nez !
Dans quel ouvrage as tu trouvé cet extrait ?
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Très intéressant la littérature concernant la fabrication des cordes harmoniques ! Mais Dieu que ce boulot devait être pénible à effectuer, surtout au niveau du nez !
Dans quel ouvrage as tu trouvé cet extrait ?
je viens d'ouvrir un nouveau fil sur ce sujet dans la rubrique "Technique lutherie" avec 18 pages extraites du:
Nouveau manuel complet du LUTHIER - ou traité pratique de la construction des instruments à cordes et à archet
MM Maugin - Maigne - 1894
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Ah, merci! j'y vais de suite!
-
Je poursuis le travail sur les petits éléments...
C'est le tour de la plaque de protection.
Je vais la tailler dans la même écaille de tortue que pour l'archtop n°1
Comme bien sûr, elle n'est pas plate je vais dans un premier temps la faire bouillir dans une casserole pour la ramollir....
-
L'écaille est ramollie je la mets aussitôt entre deux plaques épaisses et je la presse à mort avec de gros serre-joints.
je laisse tranquille jusqu'au lendemain....
L'écaille est bien plate mais elle reste épaisse et irrégulière.
Je vais la laminer à la ponceuse.
Je contrôle au fur et à mesure...
Une fois l'écaille calibrée, je la ponce aux abrasifs de plus en plus fins.
L'écaille, c'est de la kératine, comme les cheveux, les ongles etc...
Cela sent fort au travail, comme chez la coiffeuse qui fait des permanentes.
Je finis au lustrage sur ma perceuse à colonne...
-
encore une fois c'est le soin apporté aux "petits" détails qui font la beauté de l'ensemble
joli travail :top:
-
Merci Bernie !
Je poursuis....
le morceau d'écaille est découpé à la scie à chantourner.
je colle un mince filet blanc sur le bord.
Je l'adapterai au final quand tout sera monté, surtout les micros.
-
franchement bravo!! je connais quelques luthiers ,ben il ne font pas mieux!
ta défonceuse maki c'est un modèle pour un montage sous table ?
-
Je ne m'imaginais pas un tel boulot !
Tu es incroyable Régis !
-
Merci pour vos encouragements !
8)
Il est temps de commencer la phase de finition.
Dans un premier temps, je procède à un ponçage de plus en plus fin.
Le bois devient de plus en plus doux au toucher.
Je pourrais garder cette couleur de bois naturel, ne serait-ce que par facilité, et vite passer au vernissage.
Le problème est que l’érable, stable, va rester assez clair alors l’épicéa de la table va patiner dans les jaune-paille, puis avec le temps et les UV, va foncer, prendre un ton miel…
Je vais donc teinter le bois dans le même style que l’ Archtop n°1, en dégradé.
L’intérêt est que cela donne une belle vibration des couleurs, cela met bien en valeur toutes les courbes et surtout révèle les ondes de l’érable.
Je m’entoure de plusieurs teintes que je vais passer à l’éponge, au chiffon.
Humide mais pas détrempé.
Pas au pinceau, cela en projette partout !
-
Je commence par les centres avec la teinte jaune que j’arrondis avec la teinte plus orangée... puis brune... puis brun foncé-noir.
Il faut avoir le geste souple et rapide.
Ne pas détremper le bois.
Aller du plus clair au plus foncé.
Il faut veiller à bien faire fondre les teintes entre elles, ne pas faire de frontière disgracieuse.
La teinte sèche vite et perd sa vivacité. Elle se révélera au vernissage...
-
La table est traitée de la même façon en prenant soin d’ajuster les tonalités avec celles de l’érable, car l’épicéa vire à l’orange plus facilement.
La mise en couleur fait ressortir les filets blancs.
Le travail est mis à sécher tranquillement…
-
Que de talents ce monsieur...impressionnant !
-
De la lutherie très haut de gamme.
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Magnifique
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C'est du grand art...
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waaaa.. :o
:)
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Magnifique ! C'est vraiment inspirant :)
-
Merci pour vos encouragements !
La caisse sèche tranquillement, la teinte devient mate.
Le manche est traité séparément mais dans la continuité pour garder les même tons...
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Je suis fan du filet blanc !!!
Magnifique réalisation, il faut un sacré coup d'oeil et de main pour un tel résultat avec les pigments!
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alors alors ?
il en est où le petit Archibald Topténor n°2 :) ??
-
le filet blanc sur l'écaille de tortue est superbe...argh ! j'en bave sur mon clavier tellement tout est beau.
-
Bonsoir,
Voici des nouvelles du chantier...
Désolé Woody, Ici, tu peux peut-être trouver ton bonheur !?: (https://fr.aliexpress.com/w/wholesale-bavoir-pour-adulte.html)
Les opérations de vernissages sont toujours trop longues.
Il faut de multiples couches, fines, espacées souvent de plusieurs jours de séchage.
C’est long, trop long… alors qu'on aimerait vite installer des cordes et faire péter le solo !
Pour ne pas perdre mon temps, je commence la fabrication de l’étui.
L »’éclisse » est en CP Okoumé qu’il faut cintrer et mettre en forme.
Les deux faces feuillurées, les formes internes et l’emboiture sont en Red-Cedar.
-Parce que c’est un joli bois,
-Parce que j’en ai,
-Parce que, surtout, c’est un bois léger. Inutile d’avoir un étui qui pèse un coffre-fort.
-
On peut voir la traverse de tête par le trou de l’emboiture qui n’est pas encore collée.
La boite est toute collée, arasée en ¼ de rond et poncée.
-
dans le style " un futur écrin pour un bijou à venir " :)
-
J'aime bien le travail bien fait...
Et j'aime bien "gratter" du bois, surtout ! :D
La boite fermée, il ne reste plus qu'à l'ouvrir...
- Non, pas avec un ouvre-boite, :P :P
- ni un tire-bouchon,
- pas non plus avec l'aide d'un huissier ou d'un serrurier.
Avec une scie japonaise !
Bon, pour éviter de lui ouvrir le cul, j'ai fait une marque au crayon pour indiquer le sens.
> Pas envie de travailler pour rien et recommencer.
La scie japonaise se tire, contrairement aux nôtres qui se poussent.
C'est culturel ! ^-^
-
C'est chouette cet atelier culturel !
-
j'en reprendrais bien une tranche.. s'il en reste ^-^
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Bonsoir,
Voici des nouvelles du chantier...
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:uup: :green: :green:
Ah ouais chouette ton hard case !
J'imagine que tu vas laisser le bois visible en le teignant/vernissant, mais, à tout hasard, connaîtrais tu une méthode, un tuto ou toute autre documentation, permettant de recouvrir un étuis en bois avec de la toile type simili cuir etc...?
-
Quel talent !
-
:uup: :green: :green:
Ah ouais chouette ton hard case !
J'imagine que tu vas laisser le bois visible en le teignant/vernissant, mais, à tout hasard, connaîtrais tu une méthode, un tuto ou toute autre documentation, permettant de recouvrir un étuis en bois avec de la toile type simili cuir etc...?
Non, les tutos, connait pas, encore moins en anglais bavard qui me saoule et que je ne comprend pas.
Mais où est le problème ?
Tu trouves un simili suffisamment souple pour épouser les formes, quitte à le chauffer un peu au fer.
Tu prépares tes pièces...
Tu le colles à la néoprène...avec méthode, pour ne pas flinguer ton chantier.
----------------
La boiboite étant ouverte, je redresse en douceur les traits de coupe.
Je fignole et j'adapte les encoches qui vont recevoir le manche.
Je contrôle que le ténor trouve bien sa place en tenant compte de l'épaisseur du tissus, de l'encombrement des mécaniques de tête, de la hauteur du chevalet.
Bref, il faut penser à tout !
-
Maintenant, je fabrique une petite boite dans la boite sur petites charnières en laiton et sa butée.
Pour l'ouvrir je vais incruster dans une fente une petite langue de cuir.
Tout cela sera recouvert de tissus.
Ensuite, je profile un support en red-cedar pour la poignée que je vais installer au point d'équilibre.
Puis je dresse les places des charnières sur un trait d'axe.
L'accastillage est installé et son fonctionnement est vérifié.
-
L'étui est fini dans sa fabrication.
Il est poncé.
prochaine étape, la finition....
-
Quel souci du détail !
-
vu que ce n'est pas le premier étui que tu fais, je suis certain que tu sais très bien où tu vas.. :)
par curiosité (je n'y avais jamais fait vraiment attention jusque là) je suis allé jeté un oeil sur les étuis que j'ai à dispo
quelques remarques
- (je sais que le archtop est bien bombé), ton couvercle est "très" profond par rapport à la partie basse de l'étui
- tes 2 parties de l'étui viennent bord à bord, sans guide et/ou protections
voilà..
reste que je suis impatient de voir la protection intérieure que tu as choisie pour celui-là ^-^
-
vu que ce n'est pas le premier étui que tu fais, je suis certain que tu sais très bien où tu vas.. :)
Ou vais-je, dans quelle étagère ? :)
par curiosité (je n'y avais jamais fait vraiment attention jusque là) je suis allé jeté un oeil sur les étuis que j'ai à dispo
quelques remarques
- (je sais que le archtop est bien bombé), ton couvercle est "très" profond par rapport à la partie basse de l'étui
- tes 2 parties de l'étui viennent bord à bord, sans guide et/ou protections
l'étui est tout en bois (même le cp) et non en carton bouilli, ou médium, etc...
il est donc stable, raide et solide, tout en restant assez léger.
d'autre part, les blocs de bois dispersés (même légers) participent à la solidité de la structure.
il n'y a donc pas besoin de couvre-joint. il faut juste que le bas et le haut coïncident bien.
voilà..
reste que je suis impatient de voir la protection intérieure que tu as choisie pour celui-là ^-^
ah, alors tu parie sur quel décor ?
;D
-
Toute la quincaillerie est enlevée.
Je vais pouvoir commencer la mise en couleur.
Je vais décliner un dégradé avec 3-4 couleurs.
Je pars du centre, le plus clair, jusqu’au foncé du bord…
Je laisse sécher 1-2 jours.
J’égrenne délicatement, je nettoie, et je passe 4 couches de vernis polyuréthane.
Je m’occupe aussi des bois à l’intérieur.
-
ah, alors tu parie sur quel décor ?
parier !? :-w
non, je préfère plutôt préserver le plaisir de la surprise :)
-
Bien bel ouvrage!
Hâte de voir la suite ! (surtout que ça parait si simple à faire !!! :D )
-
Merci Raphaël,
Voici la suite...
Pour l’étui, La finition effectuée et le vernis bien sec, je réinstalle la quincaillerie…
Sous la poignée, J’ajoute une petite plaque décorative en laiton découpé.
-
et l'intérieur... tataaaaan !!
-
Pour l’Archtop:
Le vernissage au tampon, c'est beau c'est doux, ça sent très bon, ça brille,
Fine couche après couche...
Laisser sécher à chaque fois...
Reprendre les défauts...
(il en restera sans doute !)
C’est long…
Prochaine étape :
Pose du tissu dans l'étui.
En attendant je fais une pause le temps d'un séjour à Cuba où je retrouve mon fils, à mi-chemin, et dans un pays chaud cette fois !
j'lai pas vu depuis l'an dernier, hein !
(Désolé Tataaaaan/Bernie ! :P ^-^ )
Salut !
:))
-
Juste magnifique !
Bon séjour à Cuba ! (C'est bien de ménager un peu le suspens !)
-
pas de problème
Tataaaaan/Bernie t'attend ::)
et il y a déjà largement de quoi se réjouir :)
à suivre..
-
C'est beau...
-
Juste superbe :love:
-
et oui jusque dans la boite l'art y est !
si tu vas à cuba pense à prendre des cordes , n'importe quoi, classic, metal, mandoline peu importe c'est un passeport formidable dans les casa et les bodega pour jammer avec les locaux ;-) et bon sejour :vacs:
-
Bon voyage à Cuba et profitez bien du fiston aussi ! ;)
Quels très beaux objets d'art ton dernier archtop et son étui ! Miam !
-
Merci pour vos encouragements !
8)
Si tu vas à cuba pense à prendre des cordes , n'importe quoi, classic, metal, mandoline peu importe c'est un passeport formidable dans les casa et les bodega pour jammer avec les locaux ;-) et bon sejour :vacs:
raaaa, désolé em6, je n'ai pas pu lire ton message avant de partir.
Effectivement, c'est une excellente idée !
D'ailleurs je sais maintenant quoi d'autre emmener la prochaine fois.
Allez, poursuite du chantier :
Continuons dans la collection savane...
Je vais appliquer un tissu déco type girafe.
A l’emplacement du dos, je colle d’abord un léger rembourrage qui fait comme une légère bosse,
Puis, je recouvre de tissus.
Les fonds en premier, puis les bords…
-
La pose du tissu est terminée…
-
A la niche !
Prêt pour aller jouer…au Botswana ?
-
La Classe !
-
Une œuvre d'art! Vraiment superbe !
-
magnifique bijou dans un superbe écrin :coeurs:
-
Il est superbe! On peut l'entendre?
-
L'entendre bientôt à Oléron peut-être ?
Une réussite totale, en attendant le son qui devrait être au moins aussi bon que l'archtop n° 1.
-
Je reste sans voix. C'est de l'orfèvrerie. bravo.
-
Il est superbe! On peut l'entendre?
hi hi hi ! :D
Oui, il suffit de demander à Christopher !
(pendant que tu es au téléphone, par exemple …)
:P
Lien à télécharger:
Christopher, vidéo test Archtop n°2 (https://app.box.com/s/zbhf64eeohtn9zjmch52zf5i7bskvrsb)
L'entendre bientôt à Oléron peut-être ?
Oui, je pense l’emmener, ainsi que le Santo, le Vita, le Maka4…
Une réussite totale, en attendant le son qui devrait être au moins aussi bon que l'archtop n° 1.
Perso, je trouve le son plus ample et plus généreux : la caisse est plus profonde. Les 2 humbuckers (avec un filetage un peu différent que pour l’Archtop n°1) ont vraiment la patate.
Moi je suis très content.
Maintenant je vais prendre le temps de m’y habituer.
Déjà, je le sors pour la fête de la musique, on a une petite scène de prévue.…
Merci pour vos encouragements !
:)
-
Incroyable... C'est vraiment du boulot extraordinaire, Régis. Respect total.
-
Lien à télécharger:
Christopher, vidéo test Archtop n°2 (https://app.box.com/s/zbhf64eeohtn9zjmch52zf5i7bskvrsb)
Incroyable... C'est vraiment du boulot extraordinaire, Régis. Respect total.
Si tu viens à Oléron, tu pourras l'essayer !
;)
-
Si tu viens à Oléron, tu pourras l'essayer !
;)
Franchement, je serais venu rien que pour ça ! O:-)
(Hélas, je joue avec mon groupe à Brest le samedi. Je n'ai rien pu faire pour décaler. Tant pis...)
-
ça envoi! bravo :uku:
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Impressionnant de voir la bête.
Bon j'avoue c'est le genre d'instrument j'ai peur d'en jouer, de peur de le salir ou de l'abimer ^-^
La promesse n'était pas en l'air, on a pu les voir, les toucher, et les jouer les instruments de Régis.
Merci pour le partage :-)
-
Merci Raphael.
Impressionnant de voir la bête.
Bon j'avoue c'est le genre d'instrument j'ai peur d'en jouer, de peur de le salir ou de l'abimer ^-^
La promesse n'était pas en l'air, on a pu les voir, les toucher, et les jouer les instruments de Régis.
Merci pour le partage :-)
Merci Arnaud.
mais il ne faut pas avoir peur de la bête, ce n'est pas un loup !
:)
Il est vrai que je ne les aurais pas sorti sur la table au moment d'entamer l'éclade de moules!
:P
A bientôt...
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La vidéo retraçant l'enchaînement du processus de fabrication, sur une variation instrumentale autour de Cortez The Killer.
ukulélés handmade : Maka 4, Archtop n°2 + banjolélé Weymann, basse, Harmonica.
En insert : le test de Christopher, de passage à la maison.
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Félicitations pour cette fabrication et super vidéo.
Très inspirant !
Vivement le prochain ;)
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trop fort la lutherie bientôt tu vas nous faire des instruments du quatuor
c'est pour quand un violoncelle
félicitations
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vraiment cool cette vidéo
excellente idée :top:
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Pfff ... c’est beau ...
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Magnifique !
... tout comme cette variation sur Cortez the Killer 8)
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Merci Raphael, Bernard, Bernie, Bellota & Alouet…
Non Bernard, je n’en suis pas au violoncelle, trop gros ! Ma femme va me lyncher !
J’ai déjà fait une fois, un violon, mais je suis bien mieux avec les ukulélés…
Actuellement, sur l’établi il y a 2 Vitas en cours…
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Actuellement, sur l’établi il y a 2 Vitas en cours…
Hé hé, bonne nouvelle ... ;)
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Actuellement, sur l’établi il y a 2 Vitas en cours…
Vivement qu'ils arrivent dans l'atelier du forum :P
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La vidéo retraçant l'enchaînement du processus de fabrication, sur une variation instrumentale autour de Cortez The Killer.
ukulélés handmade : Maka 4, Archtop n°2 + banjolélé Weymann, basse, Harmonica.
En insert : le test de Christopher, de passage à la maison.
bravo ma poule !!!!!
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SUPERBE !!!
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Belle vidéo, pour bel instrument et chouette version de Cortez the Killer. Chapeau bas!
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Merci Woody, Uky et Gabillou...
Que deviens-tu Gaby ? Tu continues le uke ?
Grande nostalgie des Festivals Ukulélé Nantais !!!
O:-)
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loha mon AMI
C'est gentil de penser à moi ,( rassure toi moi aussi je pense à toi,oui je joue toujours du uke un peu plus cette année depuis mon retour de vacances,je dois passer chez toi bientôt,octobre ou Novembre ,j'aurai tellement de plaisir à te revoir tu fais parti de ces personnes que je croise dans sa vie et qui reste à jamais dans mon coeur ,accompagné d'images indélébiles........
Je vois que tu n'as rien perdu de ton art à créer de belles "choses" félicitations
Si tu veux on s'appellent ???
bises à toi ,et aux "anciens" s'ils sont encore là ,je vous aime!!!!!!!( je suis heureux)
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Salut Gaby !
des anciens du FUN nantais encore actifs? ???
A part aussi Jérôme :)
Sinon, si tu passes dans le coin, emmène ton masque !
L'alcool......j'ai ! ;)
Et évite samedi, il pleut !
:-\
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merci pour ta réponse
je passerai bientôt je te préviens
bises ok pour le masque
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Magnifique! :p&l:
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Bonjour
je viens de découvrir le fil, je n'ai qu'un mot BRAVO !!
il m'est venu deux idées, avec plein de modestie.
Pourquoi pas un petit lien de secours sur le manche, ou un clip de coincement pour le cas où on attrape l’étui sans le fermer, ou mal fermé?
et puis quand son nom est à une aile près l’anagramme de luthier, il doit y avoir une prédestination!!! ;)
Encore bravo et merci pour ce partage qui fait rêver!
olivier
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MAGNIFIQUE... de l'art !