mais il est !
Je te jure ! C'est trop agréable de faire chalouper des sonates de Beethoven ! Cette technique de travail est vraiment très efficace pour apprendre à maintenir une pulsation stable, et chez moi ça règle de manière radicale mes envies d'accélérer... (Ce qui est un de mes vrais problèmes de musicien encore aujourd'hui...)
L'autre chose aussi très importante à comprendre, c'est que le métronome est un outil qui crée des problèmes également.
Le problème principale, c'est que la pulsation du métronome est froide et régulière... Ce que la musique n'est pas du tout...
Dans le ressentie, en fonction de la mesure dans laquelle on joue (4/4, 3/4, 6/8, etc.) et du style ou genre du morceau, la musique accentue certain temps vécus comme plus fort ou plus faible que d'autres (on appelle cela "l'agogie"), ce que le métronome ne restitue pas du tout...
Il faut donc utiliser le métronome certes, mais il faut aussi beaucoup travailler sans le métronome. J'ai beaucoup d'élèves en piano qui peuvent jouer parfaitement en rythme avec le métronome, mais c'est la cata dès qu'on l'enlève. Pour faire une comparaison, je dis souvent qu'apprendre la musique avec le métronome c'est comme apprendre à marcher avec des béquilles... Que se passera t-il lorsqu'on les enlèvera ?
Moi, je dis tout le temps à mes élèves : ne travaillez pas au métronome. Ou alors juste pour vérifier de temps en temps. (Ce qui fait hurler beaucoup de mes collègues...). Je préfère leur dire travaillez "en dansant", en vous "balançant", en "marchant", en "frappant du pieds" ou en utilisant n'importe quelques techniques qui vous permettent de faire participer le corps dans l'apprentissage du rythme. Ne dit-on pas "avoir le rythme dans la peau"? Pour moi le métronome met la pulsation et le rythme en dehors de soi...