C'est des questions très complexes en réalité tout cela : pulsation, mesure... on pourrait ajouter carrure et forme aussi...
On les comprends avec la pratique et l'expérience.
La pulsation c'est le "bip" du métronome : c'est un battement régulier, qui se mesure en battements par minute. Elle est la gardienne de la justesse du rythme et de la stabilité de musique (quand celle-ci doit être stable, car parfois la musique, dans un souci d'expression et de phrasé à besoin d'instabilité... Ce que le métronome ne comprends pas du tout évidemment).
Avec la mesure déjà ont introduit une idée de "ressenti" ou plutôt "d'agogie" pour utiliser le terme musical adéquat : comme l'a dit Em6, on peut dire qu'une mesure c'est une sorte de regroupement de pulsations. Dans une mesure à 4 temps, il nous faut 4 pulsations pour faire une mesure. Cela dit, à l'intérieur d'une mesure, tous les temps ne sont pas égaux en terme de phrasé, d'appuie, voir même de longueur. Par exemple : pour une valse (3 temps par mesure), le premier temps est plus fort que le 2e et le 3e, on va l'appuyer un peu plus. Et d'ailleurs, selon les interprétations, on peut tout à fait choisir, sans que cela soit une hérésie, de faire durer le premier temps un tout petit peu plus longtemps que le 2 et le 3 (alors la le métronome il va avoir une surchauffe !). Pour s'en convaincre, il suffit d'aller écouter une vraie valse viennoise. Le premier temps est plus long... On a l'impression que tout est irrégulier...
La carrure, ça serait le regroupement de plusieurs mesures qui forment une phrase, ou un bout de phrase. La encore, il y a certaine mesure qui seront plus importantes que d'autres en fonction du style. De manière générale, il faut avoir la sensation de se diriger vers le point culminant de la phrase (souvent la note la plus aiguë). Donc par exemple, dans une oeuvre de style romantique (XIXe siècle), on va faire légèrement accélérer la pulsation jusqu'a ce point culminant, puis une fois celui-ci passé, on va faire ralentir la pulsation. On appelle cela le "rubato". Effet frisson assuré, très pratique pour emballer si tel est le but ! Cette notion de rubato va de paire avec le style de la musique qu'on joue. Par exemple, faire du rubato chez Mozart est considéré comme une faute de style. (Mais bon, on peut décider de faire des fautes de style si on veut...)
Enfin la forme : ça serait l'articulation de toutes ces carrures entre elles qui viennent jalonner la composition dans son ensemble.