Janet Klein est un peu tombée dedans quand elle était petite. Peut-être à cause d’un grand-père, qui, entre deux-guerres,
était magicien de vaudeville (en français : music-hall). Graphiste, elle commence par collectionner les splendides partitions
américaines du XIXe et du début du XXe siècles, puis les tissus, les cartes postales, les vêtements, les objets…
Une malade, donc. La musique suivra.
Elle écrit et publie des poèmes et se met à l’ukulélé au début des années 90, pour accompagner ses lectures publiques.
Elle commence à intégrer des chansons 20’s dans ses spectacles et s’aperçoit que c’est finalement ce que le public préfère.
C’est parti. Son premier album sort en 1998, avec, déjà, John Reynolds à la guitare.
Ici, le John Reynolds Trio : « After You’ve Gone »
Elle a depuis publié sept albums, accompagnée par les Parlor Boys, un groupe à géométrie variable où, outre John Reynolds,
on retrouve un peu tous les passionnés de cette musique, dont des anciens des « Cheap Suit Serenaders » de Crumb ou le
très excellent Ian Whitcomb.
Dans le monde des « vintageux », Janet Klein est à part. D’abord, parce que c’est une extrémiste. Chez elle, tout est vintage :
le (joli) design, le look, les chansons et même les scènes où elle se produit… Bizarrement, ça ne sent pas la naphtaline. Elle
joue les morceaux au premier degré, comme on les jouait à l’époque, en y croyant. Elle n’a sans doute pas une voix extraordinaire,
ce qui renforce le côté « réel » du truc, mais on ne décèlera pas une faute de goût dans son répertoire : elle ne joue pas
« Ain’t She Sweet » comme tout le monde mais redonne vie à des perles vaudeville totalement oubliées.
« Yiddish Hula Boy » (2006) avec Ian Whitcomb à l’ukulélé :
En solo : « If I Can't Sell It »
« Shine » (joli numéro de sifflet de John Reynolds) :
Et son site sur le lien indiqué plus haut.