Hello, petite histoire de l’update de l’Eagletone Coconut C10 concert:
Il m’arrive de temps en temps de passer dans les magasins de guitares pour essayer les éventuels ukus dispos, mais globalement j’en ressors toujours déçu, trop lourd, trop faux, trop chers pour ce que c’est finalement…
De passage vers porte de pantin pour le salon Musicora, j’ai poussé les portes de Woodbrass…J’essaye qq trucs, bof pas terrible, puis une femme s’approche vers moi pour me demander mon avis, voyant que j’avais l’air de m’y connaitre un peu.
Je ne savais pas trop quoi lui dire, puis elle me tend celui qu’elle avait déjà en main, le Eagletone en question dans le post, format concert diapason 38 cm.
Je le tripatouille, son pas mal, teste la justesse à l’octave…juste! et puis je lui demande le prix, 69 euros!
Donc je lui dis qu’il est très bien et je décide de m’en prendre 1 pour le coup…
Petit point sur le son: comme la caisse est assez grande, on gagne en résonance, malgré le placage des bois. On perd le coté roots de l’ukulélé, mais pour le jazz c’est plutôt bien. L’absence de bois massifs fait perdre aussi de la définition et du timbre.
Pour le prix assez hallucinant je décide quand même de le pousser un peu plus dans les finitions et de le régler au mieux.
Tout d’abord la finition est satinée,peu de vernis, pores ouvert, les épaisseurs de placages assez fines, ce qui est bon signe pour le son.
La touche et le chevalet ne sont pas traités. Au regard du prix ça ne m’étonne pas.
Le manche a un profil en V, je n’ai pas l’habitude, mais c’est pas mal.
Les bois utilisés sont un peu tendres, touche, chevalet, placages, manche…
Opérations réalisées:
-je décorde le tout,
-je reprends le dessin asymétrique de la tête, que je ne trouve pas très heureuse, je retire le logo en décalco.
-je reprends le polissage intégrale de l’instrument, je retire un peu de vernis en essayant d’être homogène (on va dire que ce qui restera fera office de fond dur)
-je passe quelques couches de matine-gomme laque (ça se passe comme du vernis tampon mais en plus facile car le brillant monte très vite de façon homogène; c’est entre la cire et le vernis tampon).
-un coup d’aplanissage des frettes pour baisser l’action au max (en général il n’y a jamais d’aplinissage ou de réglage des frettes sur les instrus industriels et l’action est toujours à deux km pour éviter les frisettes)
-polissage + nourrissage de la touche et du chevalet, je reprend un peu les arrêtes du chevalet un peu brutes de décoffrage.
-reprise des sillets de tête (parties saillantes pouvant gêner le jeu), de chevalet (en hauteur) et là je découvre que ce sont des sillets en os! sympa!
Voilà! et très bonne surprise en tout cas pour cet uku industriel boosté à moindre frais!
Quelques photos: