Merci pour vos retours, mes petits uke-lovers !
Vous lire m'a fait
un bien fou (après une série de grosses prises de tête avec diverses administrations via le téléphone honni, mdrrr) !
@ Valéry et Bernie : l'horoscope et l'âme !!
j'adore votre humour !
@ Em6 : l'instrument est habité... hanté ?? Bah oui, ils ont une âme mes bébés, lol. (En tout cas, les violons en ont une, c'est connu, mdr). Et l'effet "wow"... hum, très intéressant. J'adore tous mes petits ukus, mais ils n'ont pas tous l'effet wow, en effet. L'effet wow, il a eu lieu avec le Kamaka (qui est resté d'une constance et d'une fidélité indéfectible même depuis ses débuts chaotiques) dès que j'ai vraiment pu en jouer, c'est à dire quand je lui ai eu posé ses sillets home-made et ses Worth Brown. Chaque fois que je le prends, il m'époustoufle ! Et plus que tout quand je joue de la musique ancienne dessus : comme s'il avait vécu dans un autre temps et qu'il "connaissait la musique" ! Et aussi avec l'Ohana à table en
redwood sinker, après l'ouverture précédemment constatée, suite au changement d'accordage qui a mis en résonance toutes ses composantes de façon spectaculaire. Idem pour le Kiwaya, mais de façon moins brutale : il est d'une délicatesse qui m'enchante, et je suis en état de béatitude chaque fois que je gratte un accord !...
Ce n'est pas juste une question de timbre de voix ou de justesse d'intonation qui m'éblouit : c'est la richesse du son, qui semble se composer d'une infinités de "vibrations secondaires" (la résonance) venant s'ajouter les unes aux autres en parfaite harmonie. Par exemple, le Kamaka me donne une basse très très profonde (une ou plusieurs octaves en dessous de l'accordage du uke) qui fait comme un fond très grave et puissamment vibratoire venant tempérer les aigus de façon très subtile. Cette résonance s'entend bien si je tourne un peu le uke pour avoir la bouche plus près de l'oreille. Certains jours elle est plus présente que d'autre. C'est assez envoûtant, en effet. D'autres ukulélés l'ont aussi, mais de façon moins notable. Mon Pono ténor, qui a une composante naturellement plus grave due à sa caisse plus vaste, n'a pas du tout cet effet de "deuxième voix". Il a un son hyper clean, magnifiquement velouté, mais moins complexe. Le Kiwaya et l'Ohana sont les seuls à me donner le même effet de "plusieurs niveaux de voix chantant à l'unisson". De ces trois ukulélés, j'en ai un en accordage normal (le Kamaka), un au demi-ton inférieur (le Kiwya), et un au ton inférieur (l'Ohana). Donc ce n'est pas dû à la hauteur de l'accordage, mais au fait que l'accordage de tel ou tel uke soit plus ou moins propice à créer cet effet saisissant de "résonances ajoutées" en relation avec le bois de l'instrument, ses dimensions et sa construction, qui diffèrent d'un instrument à l'autre.
Diable, je suis prolixe ! C'est que ce sujet me passionne : c'est toute la part de la subjectivité des ressentis en lutherie. Bon, en même temps ma sensibilité stratosphérique me fait peut-être percevoir des spectres et des dieux imaginaires...