Cette diatribe n'en finit pas, mais écoutez les liens, ça vaut le coup.Quand on cherche des enregistrements de Honey Duke « and his uke », on tombe sur la chaîne Youtube de
Fred Goosens, le leader des Winin’ Boys.
Memphis Blues (1926), un
« Fox Trot Ukulele Solo by Honey Duke and His Uke with intrusions here and
there by Honey Duke » (selon les notes du label citées par Fred Goosens) :
Les « intrusions » en question sont les parties de « eefing », ces borborygmes pré-scat utilisés par nombre d’ukulélistes issus du vaudeville
(Cliff Edwards, Billy Uke Carpenter, etc.) qui les avaient empruntés aux musiciens country des Appalaches.En face B du même disque, une formidable version de
12th Street Rag :
Honey Duke (and his uke, donc) n’était autre que Johnny Marvin, une super star qui a enregistré des dizaines
de titres. Il a commencé a jouer du banjo, de la guitare hawaïenne et de l’ukulélé dans des spectacles vaudeville
à 16 ans (en 1913). Il enregistre dès le début des années 20 mais le succès vient avec ses premiers titres solos
à l’ukulélé, en 1924.
Il a enregistré pour un tas de labels sous un tas de pseudonymes : Honey Duke mais aussi Ukulele Luke,
Jack Lane ans His Uke, The Ace, et j’en passe. Il animait des shows radio, avait son nom sur des ukes
fabriqués par Harmony... Une vraie vedette.
Une fois la vogue ukulélé passée, il a vécu de ses rentes, mais a tout perdu avec la crise de 29. Il s’est alors
recyclé en écrivant des chansons pour une cinquantaine de films (surtout des westerns). Il est mort en 1945.
Deux derniers pour la route.
Le formidable « Crazy Words, Crazy Tunes » (1927) :
Et l’un de ses titres les plus célèbres « Oh She Could Play A Ukulele » :
So long Duke !
Les plus courageux trouveront une bio ici :
http://www.ukulele.org/?Inductees:2002-2003:Johnny_Marvin
Sa discographie chez Victor (pas de uke sur tous les titres, c’était aussi un chanteur réputé) :
http://victor.library.ucsb.edu/index.php/talent/detail/13746/Marvin_Johnny_vocalist_tenor_vocal