Mais non, Bernie, le ton ne monte pas, c'était juste de l'humour.
Et en effet, mes cordes se retendaient après quelques minutes de jeu, surtout le do et le mi (j'vous jure).
J'en suis venu à me dire que le cône avait une volonté propre et était récalcitrant à l'idée de subir les pressions imposées par l'accordage...
Et plus sérieusement, c'est un vieux Beltona et le cône est d'origine. Ces modèles de cône ont la réputation d'être fragiles (m'a confié un luthier résophonique franco-anglais bien connu).
Ce sont des drôles de bête, les résos.
Il me semble qu'ils sonnent particulièrement bien quand ils sont proches d'un point de rupture, quand l'équilibre entre leurs différents composants risque de vaciller (ça peut sembler abstrait mais je me comprends).
J'ai contacté Steve Evans, il n'a pas semblé particulièrement surpris de mon retour d'expérience et m'a proposé une réparation gratuite (excepté les frais d'envoi et de retour évidemment). Plutôt que de m'en séparer pendant un temps, j'ai préféré acheter un nouveau cône avec Lanto. Mais le luthier qui a construit le nouveau biscuit, voulant bien faire, l'a fabriqué trop lourd (avec du vrai bois, pas de cagette, et un sillet en os) et on s'éloigne de ce point de rupture, le cône devient sourd, moins vibrant, moins sonore. Bref, je l'ai retiré pour remettre l'ancien.
Jusqu'à présent, j'ai toujours profité des pauses entre les morceaux pour me réaccorder.
Je le réenverrai peut-être en Angleterre, si ça use trop ma patience.
Mais ce qui est sûr, c'est que j'ai changé les cordes (des Pyramid, elles ne sont pas encore totalement stabilisées mais ça sonne déjà bien).