Dans le même thème que "Les mains d'or", je revois au ukulele (après la guitare) cette sublime chanson de Jean Ferrat sur un poème de Louis Aragon : "J'entends, j'entends".
Au service de cette chanson magnifique et lourde de sens, deux poètes, tous deux chantres de la cause du prolétariat.
Le poème est bâti en quatre volets de trois strophes chacun, portant le discours et le combat perdu du poète ou de l'homme politique qui prêche dans le désert et dont les mots finiront par tomber dans l'oubli. Cette chanson vaut aussi bien pour les mineurs de Decazeville de 1886 que pour les métallurgistes de Fleurange de 2012. Elle est hélas toujours d'actualité, montrant que finalement la société n'évolue pas en bien, aussi bien pour ce qui est du combat des travailleurs, que de la cause féminine, que de l'écologie. "Vaincus par l'argent", comme chantait Bernard Lavilliers.
Bon, trêve de vaines paroles, voici la tablature en pièce jointe. Difficile de mettre du ukulele dessus, mais je suis sûr que certains maîtres de cet art y parviendront.
Vidéo pour la mélodie :
https://www.youtube.com/watch?v=PwimYcmVpFk par Jean Ferrat
https://www.youtube.com/watch?v=zLGXaiRzu6Q très beau et plus dépouillé, par Catherine Sauvage