Ouf, j'ai été un peu ambitieuse en voulant vous présenter
tous mes ukus, et les raisons de leur acquisition (= excuses pour nourrir mon UAS). Mais puisque j'ai commencé !...
L'idée m'est ensuite passée par la tête que je voulais acquérir
un VRAI ukulélé. Parce que ni le Romero (très innovant et atypique) ni le Kala (en bambou), ni le Motu (en contreplaqué évidé ^^) ne possédaient cette saveur unique d'ananas des îles ! Et là, il ne m'a pas fallu long pour savoir que seul un
pineapple de Kamaka en pur koa me ramènerait aux origines des origines... à moins d'acquérir un cavaquinho ! C'est pas Em6 qui dira le contraire.
Et j'ai eu un coup de coeur pour mon malheureux petit Karamiel (c'est son petit nom de "painappo"), dont je ne sais pas qui a complètement salopé le setup, mais c'est une autre histoire (si intérêt, voir fil y relatif). Mon divin bébé est en attente du matos pour retrouver pleinement son rang de petit bijou dans ma collection. Et non, je ne vais pas le vendre !!
Dans ma
frustration de ne pouvoir jouer sur mon Kamaka, j'ai décidé de m'acheter un Pono ProClassic. Oui, oui, c'est la bonne excuse !
Et tant qu'à faire, en
format ténor, pour maximiser le plaisir ! Je l'ai choisi ultra bling-bling parce qu'il en fallait pour lutter avec Karamiel. Du coup, j'ai accueilli Grand Bellouk, une splendeur en acacia massif, avec
binding,
purfling,
trussrod, touche radiusée, mécaniques dorées et tout le toutim. C'est le beau gosse de ma collection, et il a une voix sublimissime, douce et grave, en Worth Brown low-G. Mais il restera sans doutes le seul ténor de la famille : il est juste parfait d'aspect et de voix, mais je me sens mieux sur un concert.
Puis quelque temps plus tard, je me suis offert un
uke pastèque à 23 € (véridique !!) juste parce qu'il ne coûtait presque rien et que je le trouvais irrésistiblement mignon depuis une éternité. Il allait être
mon uku-déco, juste parce que. Et quand je l'ai reçu j'ai été favorablement surprise par sa construction très équilibrée : pas de coulure dégueu, pas de caches en plastoc qui branlent, et très bonne intonation tout le long de la touche. Bon, il est en bois de tilleul laminé, avec une grosse couche de peinture, et sonne un peu comme une boîte en carton. Mais je lui ai posé un set d'Oasis warm (que je n'aime pas parce beaucoup trop claires pour mon goût), et le machin a été transfiguré ! Il sonne très joli et tout doux. Seul gros bémol : le bord des frettes est une véritable scie à métaux. Si tu strummes avec un peu de conviction, tu peux dire adieu à tes ongles et bouts de doigts.
Et j'en arrive au dernier de mes bébés : un
Ohana concert, avec table en redwood sinker (séquoia ayant séjourné longtemps en rivière) et corps en palissandre des Indes.
Je voulais un instrument avec une table en résineux. Mais là, c'est un truc assez difficile à cerner : pétant comme l'épicéa, avec une petite touche plus douce qui le rapproche du cèdre. Et avec le corps en bois dur, ça en fait de loin l'instrument le plus sonore de ma collection. J'ai dû le calmer avec des Worth Brown, parce que les Oasis warm claires et même les Fremont noires le rendaient carrément tonitruant. Je commence tout juste à le découvrir, et il est assez déroutant. Je pense l'utiliser surtout pour jouer en fingerpicking (il est en high-g, avec un son ravissant).
Sur la photo des pineapples, j'ai trouvé drôle de mettre côte à côte mon instrument le plus cher ($ 1'145) et le meilleur marché (€ 23)
Voilà, vous savez (presque) tout !