Allez, je me lance de nouveau, sur une bestiole avec 5 parties à décrire, que de boulot !
J'aime pas les petites bêtes (corona de mierda !), donc encore une fois le portrait n'est pas très flatteur...
L’adolaecon (n-m)
Famille des gallinacératés.
De très petite taille, répugnant, affublé de caractéristiques physiques aberrantes, d’une immaturité adolescente, grotesque erreur de la nature d’une nuisance maximale, l’adolaecon est l’être vivant le plus stupide et vilipendé de la planète.
Sa population débordante envahit et contamine villes et campagnes, en quête de bancs de poilourdes présents dans les étangs, flaques, ruisseaux, points d’eau des jardins privés et publics…
A – Glandupore (n-m, nommé populairement ‘glandu’) :
Logés à l’extérieur des pores de la peau ventrale pelée de l’adolaecon, nourris et stimulés par les vertus chimiques de la glanduglaire (voir ‘D’), quelques 150 glandupores produisent une quantité industrielle d’immondicules (voir ‘C’).
Minuscules vers totalement non-voyants possédant pourtant deux yeux ridicules, les glandupores gesticulent sans répit pour produire la merdassiline, substance flasque et pestilentielle expulsée depuis leur rectum. Par des vibrations énergiques de leur corps, les glandupores pétrissent la merdassiline en œufs appelés immondicules.
Quotidiennement, chacun des glandupores génère environ 20 immondicules, qu’il propulse en direction du sol. La plupart sont fracassés lors de l’impact, rendant l'eau impropre à la consommation, tapissant les parterres d’une couche nauséabonde, collante sous les pieds, et surtout au désastreux pouvoir herbicide total (plus rien ne repousse ou ne vit pendant des années) !
B – Griffosang (n-f) :
Quatre ou cinq griffosangs sont présentes à chaque extrémité des deux ailes atrophiées de l’adolaecon.
L’adolaecon ne supporte pas les démangeaisons provoquées par l’activité permanente de ses glandupores. Ses griffosangs devraient en théorie le soulager en se grattant le ventre. Mais, autre absurdité, les griffes longues et acérées en terminaison serratiforme provoquent de pires douleurs, tailladant la peau de multiples plaies sanguinolentes et putréfiantes, déclenchant souvent des gangrènes gazeuses mortelles. De surcroît, en s’égratignant avec ses griffosangs, l’adolaecon massacre nombre de ses glandupores, et se badigeonne le corps d’une omelette malodorante des immondicules broyées…
C – Immondicule (n-f) :
Les immondicules, œufs pondus par les glandupores, renferment les embryons des adolaecons.
Ces embryons ont grossièrement la forme du futur adolaecon, avec cuisses et ailes, des yeux fermés, un mini becnoseflûte (voir ‘E’).
La filtraline, aux airs de cordon ombilical sortant du petit becnoseflûte, relie l’airiscope, excroissance de la coquille, injectant de l’air pur extérieur, empêchant l’embryon d’être mortellement gazé dans son habitacle merdassiliné.
Les pertes d’immondicules sont conséquentes, entre celles fracassées au sol dès leur expulsion des glandupores, celles concassées par les griffosangs, celles à la filtraline défaillante mourant asphyxiées, et celles piétinées par la démarche maladroite, déséquilibrée et désorientée de l’adolaecon. Moins de la moitié en réchappent, soit en moyenne 1 200 par jour et par adolaecon, espèce miniature mais invasive et nuisible, à la croissance exponentielle !
Sans nécessité de développement du microscopique cerveau primitif, les poussins éclosent au bout de deux jours seulement, et sont autonomes de suite.
D – Glanduglaire (n-f) :
Située dans le becnoseflûte (voir ‘E’), la glanduglaire, partie basse de la langue, est une double glande salivant abondamment sur les glandupores des enzymes gluantes, les viscules, protéines nourrissantes et accélérant les réactions chimiques de fabrication des immondicules.
Les pustulourdes, ‘boutons’ présents sur le dessus de la langue, interceptent une partie des poilourdes avalées pour les transmettre à la glandulaire qui les conditionne en viscules.
E – Becnoseflûte (n-m) :
Comme déjà vu ci-dessus, le dessous du becnoseflûte permet à l’adolaecon de se nourrir et de déverser des viscules sur les glandupores.
Sur le dessus du becnoseflûte, les deux narines jouent leur rôle respiratoire mais permettent aussi à l’adolaecon de s'exprimer, par un son de flûte nasal peu mélodieux et rudimentaire. Le langage de l'adolaecon reste des plus limités… Privé d’intelligence, il ne sait que communiquer avec lui-même, seulement pour gémir quand il se blesse avec ses griffosangs.