Auteur Sujet: Apparition fortuite d'un ukulélé dans un roman  (Lu 1754 fois)

Kilie

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Apparition fortuite d'un ukulélé dans un roman
« le: 30 mai 2016 à 23:16:22 »
Comme le sujet l'indique, je vous propose que soit rapportés ici : la petite phrase où un ukulélé apparaît dans un roman, le titre du livre et une courte critique de celui-ci.

Dans "Je suis Pilgrim" de Terry Hayes le héros dit, s'adressant à un bassiste :

«...
» Vous n’aimez pas jouer des reprises de la musique des autres ? Alors arrêtez. Composez, organisez des concerts de musique folk pour les touristes, faites quelque chose, n’importe quoi, mais changez d’attitude.
» Ça, c’était le conseil ; maintenant, la mise en garde. Essayez de me mentir, et je vous promets que vous ne pourrez plus rien faire de tout cela, pas même jouer Mamma Mia pour la dix millième fois. Vous aurez de la chance si vous arrivez à racler un ukulélé avec vos foutues dents. Compris ? »
Il acquiesça, effrayé, me prenant probablement pour une sorte de psychopathe au service des autorités américaines.

"Je suis Pilgrim" est un roman à suspens géopolitique captivant et terrifiant. Les personnages, terriblement humains, au psychisme parfaitement exploré poursuivent leur but à tout prix. Une histoire qui fait froid dans le dos, mais non sans quelques touches d'humour.

L'avez-vous lu ?

Avez-vous aussi débusqué un ukulélé, au détour d'une page d'un autre roman ?  :lis:
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Tchicatchic

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Re : Apparition fortuite d'un ukulélé dans un roman
« Réponse #1 le: 30 mai 2016 à 23:30:10 »
Dans The Cruise of The Snark (1911), Jack London raconte son périple en voilier dans le Pacifique
La croisière commence par une étape à Hawaii :

(...) The next morning it was boots and saddles, and with cow-boys and pack-horses we climbed to Ukulele,
a mountain ranch-house, the altitude of which, fifty-five hundred feet, gives a severely temperate climate,
compelling blankets at night and a roaring fireplace in the living-room. Ukulele, by the way, is the Hawaiian
for "jumping flea" as it is also the Hawaiian for a certain musical instrument that may be likened to a young
guitar
. It is my opinion that the mountain ranch-house was named after the young guitar. We were not in a
hurry, and we spent the day at Ukulele (...).


Ce passage bien connu semble être la première mention de l'ukulélé en littérature...

Luke-O

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Apparition fortuite d'un ukulélé dans un roman
« Réponse #2 le: 30 mai 2016 à 23:31:03 »
Il y a beaucoup d'oukoulélés dans les différents tomes de la série de romans de Kenneth S. Richardson "Sex, drugs & ukulele", mais comme leur apparition n'est pas fortuite, ce n'est pas l'endroit pour en parler.
Quasi per infundibulum emittere.
Prout !
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Kilie

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Re : Apparition fortuite d'un ukulélé dans un roman
« Réponse #3 le: 15 juin 2016 à 12:22:31 »
Dans "Journal d’un vampire en pyjama" de Mathias Malzieu, l'auteur écrit :

"Quand l’anémie enclume mon cerveau au point que je ne peux ni lire ni écrire, il me reste la colère. Et quand je suis trop fatigué pour me mettre en colère, je joue du ukulélé."

"Journal d’un vampire en pyjama" est le récit émouvant, sous forme de journal intime, du combat de l'auteur contre une maladie rare du sang à l'issue souvent fatale, nécessitant de fréquentes transfusions sanguines. Pourtant, le parcours difficile et les traitements lourds sont relatés de manière poétique et drôle. Les amateurs de calembours (il y en a ici, non ?) y trouveront également leur compte.  :lis:
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Kilie

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Apparition fortuite d'un ukulélé dans un roman
« Réponse #4 le: 11 septembre 2016 à 22:25:45 »
Une ombre japonaise de Lee Langley, extrait :

« Ils formaient bien le "bataillon jap", constitué de volontaires en provenance de Hawaï et du continent américain. Au début, les Hawaïens avaient été furieux de se voir snobés par ceux du continent, mieux intégrés qu'eux à la société américaine. Les discrets nippo-américains aux manières policées trouvaient vulgaires les insulaires, des individus bruyants s'exprimant dans un sabir incompréhensible. Ils riaient beaucoup, chantaient, jouaient de l'ukulélé et revêtaient leurs jupes de paille à la moindre provocation, alors que pour les continentaux, le divertissement n'était pas à l'ordre du jour. »


L'histoire (source http://www.babelio.com/livres/Langley-Une-ombre-japonaise/281409) :
« Le livre Une ombre japonaise nous fait revivre l'Opéra de Puccini Madame Butterfly, avec une fin réinventée par l’auteure. C’est à la tombée du rideau après avoir vu cet opéra que Lee Langley s’est prise à rêver de lui donner une suite, en se demandant ce que pouvaient devenir les personnages. »

Un passage de ce roman m'a rappelé une scène du film de 1951 Go for Broke! (titre français : Tout ou rien) dont on a parlé ici et ici et que j'avais parcouru à la recherche de ukulélés. ;)

C'est une histoire très touchante qui s'étale entre les années 1920 et la fin de la Seconde Guerre mondiale, entre Japon et USA. Au travers des vies respectives des personnages sont mises en évidence de manière délicate, mais précise, les différences culturelles entre l'Amérique et le Japon. La fin est bouleversante.
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