Traverser les mers fut une constante dans l’esprit des premiers aviateurs.
Blériot franchit la Manche en 1909, Roland Garros la Méditerranée en 1913.
Il restait à vaincre la plus grande étendue, celle qui reliait les deux continents : l’océan Atlantique.
Les deux hommes qui tentent pour la première fois l’exploit à bord de leur
avion L’Oiseau blanc ont la trempe pour le faire.
A 35 ans,
Charles Nungesser, pilote durant la Première Guerre mondiale, a remporté quarante-cinq victoires en combat aérien.
Célèbre pour son visage balafré autant que pour l’insigne à tête de mort qu’il portait sur chacun de ses avions, c’est un personnage haut en couleur.
Son compagnon d’aventures,
François Coli, également pilote de guerre en 1914-1918, porte, lui, un bandeau sur son œil droit crevé.
Les deux hommes qui veulent être les vainqueurs de l’Atlantique vont partir
à l’aube du 8 mai 1927.
Le lendemain, 9 mai, des journaux américains annoncent la réussite du vol, nouvelle qui sera reprise par la presse française le 10.
Pendant plusieurs jours on pense que Nungesser et Coli sont bien arrivés à New York. Finalement les rumeurs sont peu à peu démenties.
Personne ne sait encore aujourd’hui où est L’Oiseau blanc.
A l’heure actuelle, il reste le sujet de nombreuses légendes tant les témoignages concordent sur le passage d’un avion blanc,
tantôt au-dessus de Saint-Pierre-et-Miquelon, tantôt au-dessus de Terre-Neuve, et des équipes fouillent encore les lacs du nord des Etats-Unis.
Tout le monde, néanmoins, est d'accord sur un point. La disparition de l'Oiseau Blanc demeure non seulement la plus mystérieuse de l'histoire de l'aviation,
mais probablement celle, aussi, qui aura eu les plus fortes répercussions.
La disparition de Nungesser et Coli, tout comme celle de Mermoz en 1936 puis celle de Saint-Exupery en 1944 dans des conditions similaires,
fait entrer les deux hommes dans le cercle restreint des pilotes qui volent toujours quelque part au-dessus des mers.
Si Nungesser et Coli s'étaient posés à New York le 9 mai, Charles Lindbergh n'aurait même pas décollé.
Et quand on sait l'impact que le pionnier américain a eu ensuite sur l'industrie aéronautique, celle-ci en aurait profondément été bouleversée,
d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique.
Les 20/21 mai 1927 Charles Lindbergh franchit l'océan, de New York au Bourget, en volant seul et sans radio, uniquement aux instruments,
à bord d'un monoplan Ryan, le «
Spirit of Saint Louis ».
Profitant de vents favorables dans ce sens et de la rotation de la terre, il parcourt 6 300 km à la vitesse de croisière d'environ 188 km, en 33 heures 30 minutes, s'assoupissant à plusieurs reprises et se réveillant au moment où l'avion frôle les vagues !
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- Spécial 50 ans- à La Ferté-Alais. 50Km sud de Paris (32€/adulte)
J’y suis déjà allé il y a une dizaine d’années. C’est vraiment impressionnant. J’espère pouvoir m’y rendre pour ce cinquantenaire…
https://letempsdeshelices.fr/ SPIRIT OF ST LOUIS Ja So : Chant :
Jazz’o : Ukulélés handmade : Maka1C, Maka4T + Banjuke Weymann, Basse, Balais & Percus
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