Faut que tu nous expliques ce 15 décembre Milton! Bien agréable à entendre, mais je veux savoir où c'est donc qu'on chante comme ça!
Ah, c'est très joli... et très intriguant en effet !
faut demander à Mike, notre spéciliste en linguistique...
en tout cas ce n'est pas de l'espéranto....
oh ça sent le breton bretonnnant, par ici
Oh ça me fait plaisir que vous demandiez !
Non ce n'est pas de l'espéranto ! C'est du "gallo" (la langue Gallèse). Rien à voir avec du "breton" cher Jérome !
Est-ce que c'est vraiment incompréhensible ?
C'est marrant, je n'ai jamais parlé "gallo" mais je l'ai entendu (un peu) parce que les personnes de la campagne le parlaient encore beaucoup dans le Morbihan quand j'étais enfant
(on le fait encore... mais beaucoup moins même si cette langue est enseignée maintenant comme option dans certaines écoles).
Finalement, ça a du infuser sans que je m'en rende compte, parce que je peux le comprendre (plus ou moins) quand j'entends des contes en gallo par exemple.
Dans ma ville natale de 2000 habihants, on était plutôt snob et on regardait/écoutait les gamins qui le parlaient avec un léger (ou pas) mépris (!)...
Ma mère m'a apprise cette chanson, je devais avoir une quinzaine d'années. Elle la connaissait depuis toujours. Elle parlait gallo avant de parler français.
Une année, avec les petits (ma soeur et ses copains), on avait décidé d'aller chanter des chansons aux portes des voisins juste avant Noël (j'avais vu cela dans les films américains de Noël et je trouvais ça génial). On était super excité de faire cela... Et je me souviens encore du trac avant de frapper à la première porte.
Bref, cette chanson a un parfum particulier pour moi et ça me fait bien plaisir de vous la partager.
Voilà en gros la traduction : Pierro va chercher ta lanterne
.
Laisse tes brebis et tes agneaux et viens avec nous.
Viens vite voir quelque chose de beau que je retourne voir.
Essayons d’arriver les premiers,
Pour lui recouvrir ses petits pieds et pour chauffer ses draps ;
Pour souffler sur le feu dans la cheminée et aller lui chercher de l’eau.
- Oui mais c’est n’est pas tout ça les gars,
il faudra lui dire quelque chose pour faire nos « compliments »
- Et bien Matoa (Matieux) qu’est-ce que tu diras quand tu verras l’enfant ?
- En premier, je retirerai mon bonnet. Je moucherai mon nez, je m’essuierai la bouche et si je n’ai pas trop peur, je me tiendrai droit comme un piquet et après, je dirai « bonjour ».
- Et moi, je lui dirais : « Bonjour monsieur. Comment se porte le Bon Dieu là-haut et tous les saints ?
Vous voilà donc arrivé chez nous ! Tant mieux. J’en suis vraiment très heureux (bien aise) ».