Le forum francophone de l'ukulélé
Échappées belles => Digressions => Discussion démarrée par: Tchicatchic le 20 décembre 2014 à 10:04:30
-
Sujet 200 % digression qui n'a peut-être rien à faire ici. On peut virer sans problème si on le souhaite.
Le Voyage au bout de la nuit paraît en 1932. Même s'il rate le Goncourt, c'est l'événement littéraire
de l'année. Et bien plus encore.
La maman de Charles Trénet en écrit une critique pour le Coq Catalan, un quotidien du Sud-Ouest.
Elle a 43 ans, c'est une bourgeoise de Narbonne, mariée à un notaire. C'est la personne la plus importante
de la vie de Trénet. Et c'est pas la moitié d'une conne.
A lire ici si ça intéresse quelqu'un :
http://www.charles-trenet.net/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=149
-
pas d'accord avec tout, mais pas inintéressant.
-
Disons que, ce que je trouve intéressant, c'est qu'elle exprime une sensibilité, une curiosité
et une capacité d'analyse assez éloignée de l'image que l'on diffuse généralement
d'une bourgeoise très catholique de province dans les années 30.
-
Et là, avec Céline, on a affaire à un véritable collabo ;D
-
Un bon rappel à celles et ceux qui n'auraient pas lu ce pavé incontournable de la littérature française.
Pour une bourgeoise provinciale elle était très avant-gardiste et et n'hésitait pas pour exprimer une opinion pas forcément à la mode de l'époque.
-
Disons que, ce que je trouve intéressant, c'est qu'elle exprime une sensibilité, une curiosité
et une capacité d'analyse assez éloignée de l'image que l'on diffuse généralement
d'une bourgeoise très catholique de province dans les années 30.
tout à fait.
et aussi, au delà de cette liberté de jugement, elle ne se trompe pas sur la force et la filiation du texte, filiation qu'il dépasse dans une modernité étincelante, car "la merde" brille aussi, et peut-être pas si différemment ; et puis elle emploie des mots qui sonnent juste, "entrailles" (du livre), etc.
-
Et là, avec Céline, on a affaire à un véritable collabo ;D
Merci pour cette remarque attendue et merci de ne pas dériver sur ce sujet harassant,
dont je peux discuter ad libitum avec qui veut, mais pas ici.
-
Merci pour cette remarque attendue et merci de ne pas dériver sur ce sujet harassant,
dont je peux discuter ad libitum avec qui veut, mais pas ici.
Dis-donc Tchica, ça va de lancer des sujets comme celui-ci avec notre Gollum forumal aux aguets ?
Il en a tondues pour moins que ça.
-
Qu'il se pointe et je le rhabille en deux temps, trois mouvements ;-)
Moi, je trouve ça très intéressant, ce sujet. Mais je comprends parfaitement que
l'on s'en foute totalement.
-
Qu'il se pointe et je le rhabille en deux temps, trois mouvements ;-)
Moi, je trouve ça très intéressant, ce sujet. Mais je comprends parfaitement que
l'on s'en foute totalement.
Je ne vais pas intervenir sur ce fil par respect pour Tchicatchic, j'ai pris des résolutions, c'est ça le nouveau Georges.....
-
Tout à fait d'accord. Ce sujet en digression est très intéressant. de mon côté, le voyage est mon livre préféré et pourtant j'en ai lu pas mal. Si vous avez l'occasion n'hésitez pas à le lire. J'aime aussi beaucoup Mort à crédit. ;)
-
Je ne vais pas intervenir sur ce fil par respect pour Tchicatchic, j'ai pris des résolutions, c'est ça le nouveau Georges.....
Trop tard ;-)
-
Je ne veux surtout pas intervenir je me permets cependant de citer Wikipédia à propose de Céline:
------
Sa pensée pessimiste est teintée de nihilisme. Controversé en raison de ses pamphlets antisémites, c'est un « écrivain engagé »4, proche durant l'occupation allemande de certains milieux collaborationnistes, qui reste toutefois à l'écart de toute collaboration officielle----
-
je ne veux pas le faire mais je le fait quand même en disant que je n'y touche pas... Hein Georges...
-
je ne veux pas le faire mais je le fait quand même en disant que je n'y touche pas... Hein Georges...
Je pense seulement qu'après Wagner, Céline, Carl Orff quelqu'un pourrait ouvrir un fil sur
André Glucksmann, Ernest Bloch, Bernard Henri Levy, Tal, ou Elie Semoun j'y participerai avec plaisir
-
on peut, enfin, certains ne peuvent pas, mais on peut aimer Céline et vomir la bêtise stupide et consternante de haine des pamphlets, et être triste même, que l'auteur du Voyage soit devenu celui de Bagatelles.
il n'a pas rendu service à son œuvre avec ses délires.
vraiment dommage.
-
quand je pense qu'au départ Tchica voulait "seulement" faire état des qualités de Mme Marie-Louise CAUSSAT ..
-
on est dedans : des gens l'ont aimé et défendu, Céline...
-
euh.. l'article est de 1932, quand même !
-
on peut, enfin, certains ne peuvent pas, mais on peut aimer Céline et vomir la bêtise stupide et consternante de haine des pamphlets, et être triste même, que l'auteur du Voyage soit devenu celui de Bagatelles.
il n'a pas rendu service à son œuvre avec ses délires.
vraiment dommage.
Je partage cette analyse.
-
Moi ça me permet de découvrir la plume de Maman Trénet, et de comprendre aussi la transmission du goût de la chose littéraire à son fiston apparemment...
Amusant aussi ce qu'elle glisse sur le Marcel à la fin.
Après, elle était sûrement abonnée à je ne sais combien de revues littéraires de l'époque... Or le parallèle entre ces deux monstres littéraires a vite été commis apparemment avec leurs deux œuvres monumentales et tellement stylisées...
Pour rester dans le domaine du son, pour ceux qui l'ignoraient, il y a un double CD chez les excellentes éditions Frémeaux :
http://www.fremeaux.com/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&flypage=shop.flypage&product_id=217&Itemid=13
Dans les grands noms, on y retrouve Michel Simon, Arletty et Pierre Brasseur avec le Maître. Mais pas le souvenir d'avoir entendu un bout d'ukulele dedans...
On peut aussi trouver un coffret DVD qui regroupe tout ou à peu près tout ce qui a été tourné avec et sur Céline.
Donc merci Tchicatchic pour le partage.
J'ajouterai pour finir que c'est aussi une œuvre pleine d'humour, que celle de Ferdinand : pour celles et ceux qui n'auraient pas encore ouvert le livre.
Même si pour ma part, je garde une préférence pour son Mort à crédit.