« J’ai retourné ma veste lorsque je me suis aperçu qu’elle était doublée de vision. »
Résumé des épisodes précédents : Je vous propose que l'on se fasse l'intégrale de Gainsbourg, album par album, quand toutes les chansons d'un album ont été faites, on passe au suivant.
Pour chaque chanson, si on arrive à échanger des grilles / partitions / tabs sympas, des versions au uke que l'on a appréciées, c'est bon à prendre.
Enfin, une revisite de la pochette originale adaptée au ukulélé est la bienvenue !Ça y est ! Après l’anonymat, la reconnaissance des pairs, puis le succès critique, c’est presque la gloire ! Gainsbourg est demandé de partout, il chante en duo avec Brigitte Bardot, il a fait chanter « les sucettes » à France Gall, à qui il a fait remporter le Grand prix de l’eurovision en 1965 avec Poupée de Cire poupée de son.
Après avoir enchaîné six albums en 7 ans, il y aura un délai de quatre ans entre
Percussions et
Initials B.B. . Entretemps, il y aura eu en plus des disques pour France Gall, Bardot, Régine, la comédie musicale Anna (qui pourra faire l'objet d'un bonus), des collaborations pour Isabelle Aubret, Petula Clark Philippe Clay, Valérie Lagrange, Sacha Distel, MichèleTorr, Michèle Arnaud, Dominique Walter, Dalida, Claude François, Mireille Darc, Dario Moreno...
Un album est composé de bric et de broc avec des chansons de Bardot, des anciennes chansons de Gainsbourg et nommé "Bonnie & Clyde"... nous l'oublierons, car les chansons orginales paraîtront dans "Initials B.B.".
En mai 68, Gainsbourg est en Angleterre en studio pour enregistrer des chansons pop. On croirait un paquet de 45 tours pourtant, il n'y aura qu'un album, pas de single.
On se souvient de l’eau de Setlz de « Initials B.B. », des « shebaa pow blop wizzzz » de Comic Strip, des accidents en « Ford Mustang », du fameux duo « Bonnie and Clyde » (chanson reprise dans tous ses disques live, tout comme la javanaise), et il contient toute une série de perles pop !
Personnellement, je trouve que la chanson Initials B.B. est une perfection de Serge Gainsbourg. On y mèle musique classique, orchestration pop du moment, une chanson très personnelle, des références à Edgard Allan Poe, un riff de piano, des cuivres, des cordes, des choeurs. Ici, Gainsbourg installe sa technique du "talk over", installant ce qui deviendra son style : parler avec un rythme, une diction très personnelles, et laisser les choeurs chanter les refrains.
Un document exceptionnel où l'on suit la création de cette chanson des textes sur le papier, aux échanges avec l'arrangeur jusqu'au studio.
Après sa prise, Gainsbourg demande, inquiet ? "c'est bien ? C'est bien ? ... Non mais il faut que ce soit très bien hein !"