Le forum francophone de l'ukulélé
Ukulélogie générale => Discussions autour de l'ukulélé => Discussion démarrée par: massimo le 07 avril 2016 à 14:05:07
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pour chose premier je m'excuse pour toutes les fautes d'orthographe que vous trouverez...
je dis d'abord que je suis conscient d'être le dernier arrivé dans le monde de l'ukulélé et que j'en ne suis pas un intégriste...je suis arrivé par hasard et je le trouve un instrument amusant et agréable.
Je désirais comparer mon point de vue ,modeste, avec Vous sur le type d'arrangements d'ukulélé qu'ils se sentent sur youtube.
Pour mes oreilles je trouve la plus grande partie des arrangements trop chargés, pleins de notes et avec un oeil plus à la technique (vitesse positions improbables, etc, ) qu'à la communication d'émotions et…à la musique.
Est-ce qu'il est l'instrument qui demande tout ceci probablement? Ou le répertoire?
Pourtant quelques musiciens de lesquels j'ai tâché d'apprendre se détachent de cette manière un peu impersonnel, à mon avis, qu'il se répand entre les joueurs d'ukulélé.
Je fais deux exemples... le monsieur Chris Wilson que selon moi il a un goût et une sensibilité enviable et de qui j'ai cherché d'apprendre Limelight et Misty....et monsieur Mike que j'il a été d'exemple en quelques musiques ( Much better dont there,Gwerz Marv Pontkalleg ) et que j'apprécie énormément.
il est vrai que pas tous les goûts sont à la menthe et que chaque personne est juste qu'il suive ses goûts et ses dispositions mais je désirais comparer ma manière d'entendre la musique et qu'il prévoit le numéro le plus petit de notes alternées aux silences qu'ils ont la même dignité des notes ...sinon plus.
vous excusez cette proposition de discussion qu'il peut sembler un hasard pour celui qui, comme moi n'a pas la plus petite base de théorie musicale mais il me plairait connaître votre pensée que depuis plus de temps que moi vous parcourez la rue de cet instrument
Merci..
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Pour être honnête, je suis un peu comme toi... je trouve que Roy Smeck, parfois ukulélézazé et j'en passe si ils sont impressionnant à regarder faire, ne sont pas forcément ma tasse de thé à écouter. JE trouve qu'ils sont plus dans la démonstration technique au détriment de l'interprétation. ça saute, ça balance, mais aucune émotion passe.
Prenons comme exemple, 'Georgia' je la trouve bien trop matraquée dans la démonstration technique que certains en font au détriment de la sensibilité mise dans l'originale, au fondement même de cette chanson, au message censé être passé dans cette chanson. On peut prendre d'autres morceaux jazzy qui perdent tout leur côté JAzzy. Après, c'est une question de goût mais au japon, il y a des gars qui font des adaptations épurées où l'émotion passe (mais point de triple strum ou autre machin imbuvable). Mike est aussi un très bon exemple, il cherche l'interprétation sans s'encombrer de tous ces strums (qui je le redis si ils impressionnent, nuisent au résultat final). Parfois, les silences meublent bien mieux que les triplets machins bidules.
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Ceci-dit, même si il y en a beaucoup qui sont attachés au style Old School, beaucoup de joueurs modernes s'en détachent de plus en plus... et en plus, ils jouent sur tenor et parfois (souvent et de plus en plus) en low G. Quelle horreur >:D Herb Otha Jr est juste magnifique à écouter (sand castle)
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Pour être honnête, je suis un peu comme toi... je trouve que Roy Smeck, parfois ukulélézazé et j'en passe si ils sont impressionnant à regarder faire, ne sont pas forcément ma tasse de thé à écouter. JE trouve qu'ils sont plus dans la démonstration technique au détriment de l'interprétation. ça saute, ça balance, mais aucune émotion passe.
Prenons comme exemple, 'Georgia' je la trouve bien trop matraquée dans la démonstration technique que certains en font au détriment de la sensibilité mise dans l'originale, au fondement même de cette chanson, au message censé être passé dans cette chanson. On peut prendre d'autres morceaux jazzy qui perdent tout leur côté JAzzy. Après, c'est une question de goût mais au japon, il y a des gars qui font des adaptations épurées où l'émotion passe (mais point de triple strum ou autre machin imbuvable). Mike est aussi un très bon exemple, il cherche l'interprétation sans s'encombrer de tous ces strums (qui je le redis si ils impressionnent, nuisent au résultat final). Parfois, les silences meublent bien mieux que les triplets machins bidules.
Jusque là just perfect, peux pas mieux dire.....
et patatrac :
Ceci-dit, même si il y en a beaucoup qui sont attachés au style Old School, beaucoup de joueurs modernes s'en détachent de plus en plus... et en plus, ils jouent sur tenor et parfois (souvent et de plus en plus) en low G. Quelle horreur >:D Herb Otha Jr est juste magnifique à écouter (sand castle)
Tout cela étant dit et bien dit, ce sont peut-être les spécificités intrinsèques de cet instrument qui en font avant tout un instrument percussif, rythmique, et avec seulement 4 cordes, qui font que l'on aurait tendance à en rajouter dans le strum.
En même temps diffcile de faire autrement du fait du sustain court qui oblige à rejouer rapidement ?. Ce qui expliquerait cette fâcheuse tendance à se tourner vers le ténor à lowG, voire même le baryton.
Ce n 'est qu'une thèse, et il y aura bien quelqu'un pour prouver le contraire. L'intérêt de la discussion.
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Je me suis surement mal exprimé mais je parle des arrangements solo. Il est clair qu'en accompagnement, le côté percussif fait partie intrinsèque de l'instrument. Dans l'accompagnement donc, c'est autre chose. Em6 l'a très bien compris et a toute mon admiration. Clairement, dans ce cadre, le soprano, High G est incontournable et ces démonstrations techniques ne me gênent en rien.
Après oui, en solo si on tient absolument a rester sur du soprano, ce que tu mets en avant est juste mais à titre purement personnel je ne m'y retrouve pas car justement on perd ce côté émotionnel à la mélodie même. Après tout ceci est subjectif et je respecte ceux qui sont adeptes du style.
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ma curiosité en le connaître l'avis de musiciens bien plus experts de moi est sûrement dans le champ de la musique seul instrumental.
les instruments avec voix plus aiguë je crois ils soient plus difficiles à porter à une expressivité marquée et j'ai écouté musiques très bien jouée en solo avec de l'ukulélé soprano mais mes oreilles ils ont fait fatigue à écouter.
mais je crois soit problème de goûts musicaux et sur ceux-là la discussion n'aurait pas de fin.
Le point est.. beaucoup d'ornementation, le manque de pauses, et celle-là qui un joueur modeste d'accordéon diatonique comme moi il appelle le manque de…respiration.
tout dépend des choix musicaux de chaque musicien mais je crois que la simplicité, aussi apparent, et la vitesse ralentie ils permettent à qui il écoute de pénétrer le monde qui veut proposer humblement le musicien.
ou no?
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tout dépend des choix musicaux de chaque musicien mais je crois que la simplicité, aussi apparent, et la vitesse ralentie ils permettent à qui il écoute de pénétrer le monde qui veut proposer humblement le musicien.
ou no?
Pour moi oui.
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J'aime bien ce genre de discussions et on pourrait en parler des heures je pense tant il y a d'opinions que de musiciens.
Cette pensée s'applique à la plupart des instruments, la basse par exemple. La basse est avant tout un instrument dédié au rythme et au groove. Pourtant, on voit pléthore de musiciens solo qui jouent de la basse. On aime ou on aime pas mais ils ont leur propre direction artistique.
Le ukulélé a subi une mutation au fil du temps et des usages des musiciens. Je trouve ça vraiment cool car il permet vraiment de se plonger dans cet instrument et de tester des choses tout au long de sa vie. Soprano, concert, ténor, baryton, high g, low g, open tuning, acoustique, électriques, ubass... Bref, il y en a pour toute une vie et pourquoi pas développer son propre univers comme un Mathias Cévé ou un Herb Ohta (pas fan du junior personnellement)
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La basse est avant tout un instrument dédié au rythme et au groove. Pourtant, on voit pléthore de musiciens solo qui jouent de la basse. On aime ou on aime pas mais ils ont leur propre direction artistique.
.. était..
la basse a conservé le groove et le rythme mais a pris le lead
Stanley Clarke, Marcus Miller entre autres sont passé par là ainsi qu'un certain Victor Wooten ;)
un peu beaucoup de talent, une pédale loop, et hop !.. ça roule ma poule (bent compris.. )
un p'tit exemple
https://www.youtube.com/watch?v=eynnYLXW3Fo&nohtml5=False (https://www.youtube.com/watch?v=eynnYLXW3Fo&nohtml5=False)
.. isn't it lovely ? ^-^
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Non on ne pas on peut pas dire "était", la basse est avant tout le socle du rythme avec la batterie.
Marcus Miller, que j'ai vu en concert l'an dernier (complètement dingue), est un soloiste mais avant tout un putain de grooveur.
Victor Wooten ou Janek Gwizdala sont dans un autre genre des maîtres du groove d'une autre planète.
L'exemple que tu prends avec Wooten est une bonne illustration de sa maîtrise du groove. Son solo en loop ne transmettra aucune énergie sans sa première boucle de base. Ce qu'il joue par dessus, tu pourrais le faire avec un ukulélé ou une guitare que ce serait aussi intéressant.
Je sais pas si je suis très clair mais je défends quand même l'idée qu'un instrument a été crée dans un but premier et que les expériences et pérégrinations des musiciens ont étendu l'horizon de leur instrument. Marcus Miller a "ouvert" la voix a un style et ce slap très puissant avec 0 medium.
Par contre j'aime vraiment beaucoup les soloistes bassistes contrairement aux ukulélistes solistes. Je suis beaucoup plus perméable à ce type de musique qu'aux solos de Jake Shimabukuro par exemple.
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je pense que les transformations musicales dont vous parlez ils soient intéressants et positives quelconque soit le style choisi parce qu'il est évolution et transformation...
je déteste le style par exemple Pastorius...mais ceci est un autre discours.
ce qui pourrait être intéressant est comprendre si des musiciens comme nous ils sont plus intéressés à une recherche technique avec grand étalage de vitesse et dentelles (choses dont j'ai grand respect parce qu'ils demandent grand travail et dévouement) ou une recherche plus dans la direction de la communication émotionnelle comme manière de jouer…chose que parfois il laisse place à fautes ou imprécisions mais que selon moi donne couleur et chaleur à la musique choisie.
chaque tête forme un code et il doit être respecté mais il est intéressant de découvrir ce qu'il est pour chacun de nous la musique, le jouer....
je me range sans doute de la partie de l'émotion et celui-ci aussi quand je joue de l'accordéon diatonique qui est un instrument qu'il m'accompagne depuis plus de temps que de l'ukulélé
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A mon sens c'est une erreur d'opposer technique et émotion.
Il faut beaucoup de technique pour faire passer des émotions.
Il n'en faut pas forcément beaucoup pour faire preuve de virtuosité (ou d'esbrouffe).
Être capable d'emouvoir par le son s'est en maîtriser toutes les facettes, c'est donc purement technique.
Technique et musicalité sont intimement liés.
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Je pense que Massimo recherche plus l'expressivité (de son instrument d'origine le diato, à vent, son long et fort vibrato) mais que l'ukulélé ne peut pas vraiment donner (cordes pincées, son court, très peu de vibrato). Effectivement l'ukulélé n'est pas un instrument à"sanglots longs", plutôt une petit guitare de clown, il faut faire avec, mais certains font de jolies choses.
Je comprends aussi qu'il tilte sur Chris Wilson, qui joue en électro acoustique, donc avec un ampli, des effets, qui compensent le manque de sustain naturel de l'instrument, alors Massimo, il faut essayer l'ampli, une bonne réverb etc... mais bon, est-ce toujours de l'ukulélé ???
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A mon sens c'est une erreur d'opposer technique et émotion.
tout à fait d'accord !
d'autant plus que ce débat est sans fin voire totalement stérile !
Il faut beaucoup de technique pour faire passer des émotions.
beaucoup moins d'accord !
je te renvoie pour exemple aux racines du Blues
pour qu'l se passe quelque chose, il faut juste avoir quelque chose d'intéressant à dire et à communiquer
concernant la "technique" il arrive un niveau où elle devient juste au service de sa propre démonstration
et il n'y a pas d'autre message que : "regarder/écouter ce que je sais faire"
Être capable d'emouvoir par le son s'est en maîtriser toutes les facettes, c'est donc purement technique.
et encore moins d'accord !!
et je te renvoie par exemple à ton "empty chairs at empty tables"..
(pour l'instant) quelques petits kilos de technique instrumentale et vocale + 3 tonnes d'émotion
et ça, ça suffit largement pour faire le poids !
.. à mon oreille, bien sûr ^-^
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et je te renvoie par exemple à ton "empty chairs at empty tables"..
(pour l'instant) quelques petits kilos de technique instrumentale et vocale + 3 tonnes d'émotion
et ça, ça suffit largement pour faire le poids !
.. à mon oreille, bien sûr ^-^
:)
Oh mais je suis sur que si je maitrisais complètement ma voix, le ukulélé et le logiciel de son, qu'avec cette chanson j'aurais pu simplement bouleverser ta vie, plutôt que de simplement t'émouvoir. :)
Mon erreur dans mon message précédent consiste en un mot : (attention je m'auto-cite, hihihi)
A mon sens c'est une erreur d'opposer technique et émotion.
Il faut beaucoup de technique pour faire passer des émotions.
Il n'en faut pas forcément beaucoup pour faire preuve de virtuosité (ou d'esbrouffe).
Être capable d'emouvoir par le son s'est en maîtriser toutes les facettes, c'est donc purement technique.
Technique et musicalité sont intimement liés.
Effectivement, j'aurais du réfléchir avant de poster. Il n'en faut pas "beaucoup" pour émouvoir. Mais plus on en a, et plus on est sur que ça marche. :)
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Comme le dit Al Di Meola, sans technique tu ne vas pas au bout des choses que tu aimerais faire. La technique te permet de t'exprimer avec moins de contraintes. C'est une forme de quête de liberté.
Bernie, tu parles des blues et je suis totalement d'accord avec toi. Le blues est la musique qui me touche le plus. Lightnin' Hopkins par exemple me touche profondément. Pourtant la technique n'est pas extraordinaire et on y arrive sans trop de souci. Pourtant, un baby please don't go c'est une énorme claque à chaque fois que je l'écoute.
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concernant la "technique" il arrive un niveau où elle devient juste au service de sa propre démonstration
et il n'y a pas d'autre message que : "regarder/écouter ce que je sais faire"et encore moins d'accord !!
Perso j'y vois plus une forme de transcendance. Et avec le piano, j'en sais quelque chose vu la quantité d'oeuvres archi-virtuoses et difficiles que nous avons à notre répertoire.
C'est vrai que quand je jouais en publique des choses très difficiles, il pouvait y avoir une sorte d'auto-satisfaction à montrer ce qu'on sait faire (jouer vite et fort - voir plus vite et plus fort que quelqu'un d'autre). Mais ce genre de plaisir ne dure qu'un temps, et c'est une preuve assez claire d'immaturité. Mais cela dit je ne vois rien de choquant à ce que le "dépassement de soi" puisse être une forme de jouissance pour soi même.
Après, c'est vrai que c'est pas forcement jouissif pour les autres. Mais c'est le jeu.
Aujourd'hui quand je vais voir un grand pianiste en concert qui joue des grands concertos avec des passages injouables, je suis captivé. A la fois par ce que je sais ce que ça représente en terme de labeur, de compétences, (voir même de sacrifice) mais aussi par ce que personnellement la virtuosité me touche et m'émeut quand elle est incarnée dans cette idée de transcendance.
Après, c'est clair que je suis également très attirée par des formes de musique simple et épurée. Je pense que tu as raison quand tu parles de "sens et de message" à transmettre dans l'interprétation d'une musique. Mais il peut aussi y avoir un message quand il y a plein de notes qui vont vites comme on peut se faire royalement chier à écouter une musique sobre et simple.
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Mais il peut aussi y avoir un message quand il y a plein de notes qui vont vites comme on peut se faire royalement chier à écouter une musique sobre et simple.
Et réciproquement ;-)
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Et réciproquement ;-)
Et réciproquement :)
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au niveau académique et d'acceptation logique de chaque forme de manière expressive nous sommes tout d'accord que chaque forme du jouer ait sa dignité soit le jouer rapide, soit l'iper technique… comme les formules les plus douces ou celles-là vivement mélancoliques
ensuite au de la de la défense d'une manière d'entendre la musique et de la jouer l'intéressant est savoir que musique nous choisissons de jouer, la jouer comment et parce que...
je pense ils puissent arriver réponses intéressantes pour celui qui lit mais aussi pour celui qui décide de s'exprimer
j'ai appris à jouer de l'accordéon diatonique d'un musicien avec une grande technique mais qu'il mettait la sphère émotionnelle au premier plan et ensuite interprétative et tout ceci m'a marqué.
ensuite pour moi la musique est faite premier des silences et puis des notes. Les pauses, les souffles sont l'origine du plaisir de jouer ou écouter, pour moi.
quand nous parlons avec quelqu'un si nous utilisons un rythme confortable, les pauses justes et une bonne intonation nous avons plus de probabilités d'être compris et de créer empathie avec qui nous écoutes...