Bon, on va pas se crêper le chignon sur la prétendue facilité du ukulélé, quand même ! Oui, sans doute, le uku ça peut être facile si le seul but c'est de gratouiller 4 accords sur la plage. Là, en quelques heures seulement, on peut déjà se faire plaisir. Et c'est vrai ! Mais comme dit par les intervenants précédents, le ukulélé peut être poussé aussi loin qu'on le veut, comme n'importe quel instrument digne de ce nom.
Pour moi, la facilité qui m'a branchée sur le ukulélé était de pouvoir me faire plaisir très vite, sans devoir faire de la haute voltige sur un millier de cordes, ni me taper du solfège à tout prix. Je rêvais de trouver un support à ma voix pour chanter en musique, et je dois dire que le ukulélé m'a éblouie ! En quelques jours je pouvais déjà kiffer. Essayer voir de faire pareil sur un violon ?? Ou même seulement sur une guitare !...
Et de découvrir que je pourrais aussi me lancer dans du plus sérieux (jusqu'à envisager de jouer des pièces pour luth ou pour violoncelle !!) ça a été une des découverte les plus géniales que j'aie faites de ma vie. C'est l'ukulélé qui me mènera au solfège (un jour... peut-être

) et non l'inverse !
Maintenant c'est sûr qu'on peut chipoter sur le "super facile". Pour un guitariste aguerri, sans doute. Pour un flûtiste, un peu moins. Pour un curieux lambda comme moi qui n'avait aucune notion de musique jusqu'à l'âge vénérable de 55 ans, c'est carrément mensonger, j'avoue. Mais l'ukulélé a quand même un côté plus abordable que la plupart des instruments à cordes, et ça commence déjà seulement par sa réputation décontractée de joyeux petit instruments sympa. Rien que ça, ça aide déjà à ne pas l'aborder avec la boule au ventre ! Car si je n'ai pas commencé la musique plus tôt dans ma vie, c'est à cause du souvenir traumatique de ma petite soeur qui faisait du piano : elle avait comme prof une vieille dame revêche qui lui martelait la théorie du solfège sur fond de métronome, et ses leçons s'apparentaient plus à des séances de torture qu'à n'importe quoi qui ressemble à du plaisir. Pour moi, appréhender la musique ainsi, c'était juste aussi inconcevable qu'absurde. Pour être motivée, il me faut
avoir envie de faire quelque chose. Et l'ukulélé, en plus d'être rapidement gratifiant (c'est pas le cas du violon), se paie le luxe d'être un petit instrument hyper mignon (c'est pas le cas d'un orgue électronique), pas trop cher et transportable partout (c'est pas le cas d'un piano), et avec lequel on peut chanter (c'est pas le cas de la flûte). Bref : un petit trésor tout-en-un, je vous dis !

Alors même s'il est pas aussi facile qu'on pourrait rêver, il a tellement de qualités qu'on s'en fout. Parce qu'aujourd'hui, si on veut la facilité, on a l'IA (pouah, beurk) qui fera bientôt tout pour nous (sauf aller timbrer au chômage). Alors pas de gêne, les amis : chérissez vos maladresses d'apprentissage qui prouvent que vous êtes encore des êtres humains !

C'était mon délire du jour
