pour les fans du Poète :
Depuis que la peine me mine, grincheux j’égrène mon chagrin
sans savoir ou l’amour me mène, quand je m’étends, je m'étreins,
je m'étrenne et puis je m’éteins.
Sans entrain car la main qui m’aime,
c’est toujours la même main
c’est encore et toujours la mienne
qui m’étrenne et puis qui m’étreint.
Sans savoir où l’amour me mène, je rêve de gentes demoiselles
qui délivrent, cajolent ma peine ; songes vains, je le devine.
Qui voudrait me prêter la main ?
Qu’au moins si la main qui m’aime
N’est pas toujours la même main,
ce ne soit pas toujours la mienne
qui m’étrenne et puis qui m’étreint.
Amie si ma mine te peine, au moins jusqu'au petit matin,
je te promets que dès demain, pour savoir où l’amour me mène,
je demanderai tes deux mains
Afin qu’enfin la main qui m’aime
soit toujours la même main
et que ce soit toujours la tienne
qui m’étrenne et puis qui m’étreint.