74 ans aujourd'hui.
Bon, certes, mais Ian Whitcomb, c'est qui ? Ah là, là, faut vraiment tout faire ici.
Ian Whitcomb est un sujet de sa Gracieuse Majesté. En 1965, en pleine
British Invasion(ça veut dire quand les Anglais trustaient les charts aux USA, dans la foulée des Beatles,
Stones, Animals, Kinks, Who, etc.), c'est un mod (une espèce de minet anglais qui écoute
beaucoup de rhythm'n blues en portant des pantalons trop slim). Bref, en 1965, il a donc
24 ans et obtient un hit aux USA avec "You Turn Me On".
You turn Me On (1965) à la télévision française (c'est meilleur) :
Le voilà promu quasi star, il fait la première partie des Kinks, des Beach Boys et même des
Rolling Stones (sans déc'). C'est l'enfer des tournées. Ça ne lui plait guère. Surtout que le
rock vire psychédélique (Hendrix et tout ça). C'est pas du tout son truc. Lui, il aime la bonne
vieille pop. Et l'ukullé (ce qui est totalement désuet en ces temps électriques).
Bref, il interrompt sa carrière et se met à ce qu'il aime vraiment : tous ces vieux tubes incroyables
(et parfaitement oubliés) des années 20. Il anime des shows télé sur le bon vieux temps de Tin
Pan Alley (ça veut dire la variétoche américaine des années 20) et se spécialise de plus en plus
dans l'ukulélé. Il écrit un tas de bouquins (sur l'ukulélé, le vaudeville, tout ça), sort un tas de
disques de reprises du bon vieux temps quand le hard rock triomphe un peu partout. Bref, c'est
un type formidable.
Le voilà en 1972 en duo avec Harry Warren (mon héros absolu, et auteur, entre autres gemmes
de
Home In Pasadena) :
Après, il a joué avec tous les tordus scotchés sur la musique d'entre-deux guerres. On l'a beaucoup
vu avec Janet Klein.
Le voilà en 2009 (avec Fred Sokolow et Tom Marion, entre autres) dans une très formidable version de
Home In Pasadena (le même morceau posté ci-dessus). Si vous n'aimez pas ça, tant pis pour vous
(et je ne vous cause plus) :
Joyeux anniversaire Ian !