/mode critique littéraire et pénible ON
Arrêtez moi si je dis une bêtise.
Le propre d'un bon livre, n'est-ce pas qu'on y trouve un peu ce que l'on souhaite? Ou parfois, ce que l'on ne souhaite pas? Comme un miroir de nos (un nos impersonnel) propres hantises.
Je trouve chez cet auteur la parfaite illustration d'un style post-moderne où le langage n'a plus de valeur.
Par exemple, dans le bouquin en question. A un moment, l'université est fermée. On ne sait pas pourquoi. Je ne crois vraiment pas que cette péripétie soit due au hasard.
Dans le livre "la condition post-moderne", J.F Lyotard à la section 3 donne des exemples de fait de langage. Le premier est "l'université est malade". C'est l'énoncé dénotatif, le second "l'université est ouverte", performatif et le dernier "donnez des moyens à l'université" prescriptif. Au vu du travail sur la langue de Houellebecq, son écriture plate, la juxtaposition incohérente de propositions qui ne se hiérarchisent pas, au vu enfin que la condition post-moderne se définie notamment par la fin des grands récits, il me semble que l'auteur dit cette condition.
Le reste, c'est le contexte dystopique (une utopie qui craint du boudin).
N.B je n'ai pas écouté ses interviews et je prends toujours avec des pincettes ce que déclare un artiste à propos de son œuvre. Il y a toujours beaucoup de posture dedans. Encore plus avec le personnage marketing qu'est ce monsieur.